Le Seigneur est proche
Ce verset attire notre attention sur l’expression “en mémoire de moi”. En participant à la Cène, nous nous souvenons du Seigneur comme il nous l’a demandé. Il ne s’agit pas de Christ tel qu’il est maintenant, glorifié dans le ciel. Le contempler aujourd’hui dans la gloire n’est pas se souvenir de lui. Non, en prenant la Cène, nous nous souvenons de Jésus sur la croix, de son sang versé, de son corps meurtri – donc pas d’un corps glorifié. Nous prenons ce repas sur la terre, mais, par grâce, nous sommes déjà unis à Christ dans la gloire. Ressuscités avec lui, nous regardons ce qui s’est passé autrefois à la croix. Nous contemplons cette œuvre d’amour qui nous a donné une place au ciel. Nous buvons aussi la coupe, nous souvenant du Seigneur Jésus, de son sang répandu.
En un mot, la Cène nous parle d’un Christ mort. Il est vivant maintenant, mais nous nous souvenons de lui, de son œuvre à la croix. Nous pensons à la valeur de son sacrifice, et à sa Personne – et cela nous attache à lui. L’apôtre Paul montre ensuite qui est Celui qui a donné sa vie (v. 26). C’est le Seigneur qui est mort ! Il est impossible de trouver une association de mots plus frappante et plus significative : le Seigneur mort. Que de vérités cachées dans ces mots ! Celui qui est appelé le Seigneur est mort ! Quel amour que le sien ! Quel plan divin en faveur de l’homme ! Quelle efficacité ! Quels résultats ! Le Seigneur lui-même s’est livré pour nous. Nous annonçons sa mort. À la croix, Dieu en a fini aussi avec le monde, sauf pour le jugement. La mort de Christ a brisé tous les liens qui existaient jusque-là avec le monde. Elle a démontré qu’il ne pouvait pas y avoir de liens entre Dieu et l’homme naturel. Le Seigneur est actuellement rejeté : nous annonçons sa mort “jusqu’à ce qu’il vienne” (v. 26). Il établira alors de nouveaux liens, en nous prenant avec lui au ciel et en nous associant à lui. C’est cette vérité que nous exprimons aussi en prenant la Cène.
Une nouvelle alliance sera conclue par Dieu en faveur du peuple d’Israël pour une bénédiction sans condition. Elle est fondée sur la valeur du sang de Christ. En prenant la Cène, nous proclamons également que le sang de la nouvelle alliance a déjà été répandu (Matthieu 26. 28). Dans ces versets de 1 Corinthiens 11,