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Le Seigneur est proche

Jusqu’à ce que l’aube se lève, et que les ombres fuient, j’irai à la montagne de la myrrhe et à la colline de l’encens.
Cantique des cantiques 4. 6
Jusqu’à ce que l’aube se lève… (1)
La part de l’Église

Une des applications morales de ce texte peut être faite à l’Église. Elle est actuellement fiancée à Christ, et elle attend le retour de son bien-aimé (l’aube) “plus que les sentinelles n’attendent le matin” (Psaume 130. 6). En effet, son absence est pour elle une nuit morale, pleine d’ombres qu’elle languit de voir fuir.

Et que fait-elle en attendant ? Elle va à la “montagne de la myrrhe”, qui nous parle symboliquement des souffrances endurées par le Seigneur. Cette “montagne” de myrrhe nous fait penser à la grande quantité de “myrrhe et d’aloès” apportée par Nicodème pour embaumer le corps du Seigneur (Jean 19. 39).

Cette expression souligne la grandeur des souffrances que le Seigneur a supportées sur la terre, spécialement pendant son ministère public, comme nous pouvons le voir en figure dans les différents modes de cuisson de l’offrande de gâteau : dans le four, sur la plaque ou dans la poêle (Lévitique 2. 4-7). Jésus a connu des souffrances cachées et des souffrances publiques, de différentes natures et intensités, liées à la “contradiction de la part des pécheurs contre lui-même” (Hébreux 12. 3), mais aussi à sa profonde sympathie pour les misères de ceux qu’il était venu soulager et guérir (Matthieu 8. 17).

Et que dire de ce qu’il a enduré sur la croix ! Pendant les trois premières heures, l’homme poussé par Satan déchaîne contre lui toute sa méchanceté. Et pendant les trois heures de ténèbres, c’est alors Dieu lui-même qui lui inflige les souffrances insondables de l’expiation. Quels sujets inépuisables de méditation et d’adoration pour nos cœurs !

Et effectivement la bien-aimée se tient sur “la colline de l’encens”, image de la louange que l’Assemblée peut exprimer, spécialement le dimanche, lorsque nous nous souvenons des souffrances du Seigneur en participant au mémorial qu’il nous a laissé pour le temps (la nuit) de son absence. C’est un grand privilège de monter sur cette colline, mais remarquons qu’elle ne s’élève pas à la hauteur de la montagne de la myrrhe. Les souffrances endurées par notre Sauveur et Seigneur sont bien plus grandes que ce que nous pouvons exprimer ou même comprendre.

(à suivre)

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