Le témoignage que Paul donne en Philippiens 3 est un exemple de la victoire de la foi dont Jean parle dans les versets du jour. Né dans une famille juive, et “sans reproche” face à la Loi, Paul avait persécuté les chrétiens avant d’être arrêté par Dieu lui-même sur le chemin de Damas. Au moment où il écrit cette lettre, il est emprisonné à Rome par l’empereur Néron, connu pour avoir beaucoup œuvré contre la foi chrétienne. Paul avait été en position de force, il est dorénavant vulnérable. Il semble qu’il ait perdu au change sur le plan matériel. Et pourtant, il écrit : “Les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai considérées, à cause du Christ, comme une perte” (v. 7), et encore : “Je fais une chose : oubliant ce qui est derrière et tendant avec effort vers ce qui est devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le Christ Jésus” (v. 13-14).

Comment Paul pouvait-il écrire une chose pareille dans ces circonstances ? Il avait une véritable foi dans les promesses du Seigneur. Il savait que Dieu aurait, à la fin, la victoire sur Satan, et que quelles que soient les souffrances qu’ils aient pu connaître sur la terre, les croyants seraient vainqueurs avec lui. C’est cela, le “prix céleste” inestimable, dont l’espérance lui permettait de tenir ferme même dans l’adversité. C’est aussi cette grande joie à venir qui lui faisait considérer comme une perte toutes les choses qu’il avait vécues sans Dieu.

Mais la victoire de la foi n’est pas seulement un objectif lointain, elle est aussi une expérience que nous pouvons vivre tous les jours. Car Jésus, en venant sur la terre pour prendre le châtiment réservé aux pécheurs, a déjà vaincu le mal, et il est à nos côtés pour nous aider à triompher des tentations et des épreuves que nous rencontrons dans le monde : “Je vous ai dit cela afin qu’en moi vous ayez la paix. Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde” (Jean 16. 33).

La seule chose que nous ayons à faire, c’est croire en ces promesses, et fixer nos yeux sur Jésus. Le fait que nous soyons nés de Dieu nous garantit la victoire, mais cette victoire ne peut être séparée de notre foi. Et notre foi ne se concentre ni sur un homme, ni sur nos capacités, mais sur Jésus, le Fils de Dieu : “Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu”.