Le mot grec traduit par “Fils unique” est employé cinq fois à propos de Christ comme le Fils de Dieu, et toujours dans les écrits de l’apôtre Jean. Comme Fils de Dieu, Jésus était le représentant unique de Dieu : il portait les caractères de Celui qui l’avait envoyé. Jean 1. 14 parle de sa gloire comme celle “d’un Fils unique de la part du Père”, c’est-à-dire la gloire d’une relation unique.

Et si la Parole emploie des termes qui nous sont familiers pour décrire cette relation, n’en déduisons pas qu’elle est à l’image de nos liens terrestres. Comme êtres humains, notre existence débute quand nous sommes conçus par nos parents ; mais nous ne devons pas penser que le Fils de Dieu a aussi commencé son existence à un moment où il a été engendré par son Père. Ce terme “engendré” : “Tu es mon Fils ; aujourd’hui, je t’ai engendré” (Psaume 2. 7), cité plusieurs fois dans le Nouveau Testament, n’implique pas un commencement de filiation, mais plutôt ce qu’il est lorsque “la Parole devint chair… et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme d’un Fils unique de la part du Père” (Jean 1. 14). Le Père fera annoncer à Marie que l’enfant qu’elle concevra sera appelé “Fils de Dieu” (Luc 1. 35). La vérité, c’est qu’il a toujours été le Fils unique. Il n’a jamais eu de commencement. Il est l’éternel JE SUIS (voir Jean 8. 58).

L’expression “Fils unique” suggère aussi la pensée de l’affection la plus profonde : “le Fils unique, qui est dans le sein du Père” (Jean 1. 18). Cela exprime à la fois l’union éternelle du Fils avec le Père dans la Trinité, et aussi la relation d’intimité et l’amour ineffable entre eux. Dans sa prière à son Père, Jésus lui dit : “Tu m’as aimé avant la fondation du monde” (Jean 17. 24). L’affirmation : “Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique” insiste sur la valeur et sur la grandeur du don que Dieu nous a fait : Celui qui était les délices de son cœur.

Que nous puissions apprécier toujours davantage la valeur de ce don et nous attacher à la merveilleuse personne du Fils unique, le Bien-aimé du Père, qu’il nous a donné pour qu’il soit aussi maintenant notre Bien-aimé !