L’espérance du chrétien est céleste ; c’est pourquoi il est dit que cette espérance “pénètre jusqu’à l’intérieur du voile”. Cette expression fait référence au tabernacle de l’Ancien Testament. Derrière le voile, se trouvait le lieu très saint, image du troisième ciel (voir 2 Corinthiens 12. 2), c’est-à-dire la présence immédiate de Dieu. Le lieu très saint abritait l’arche de l’alliance, qui représente Christ. Comme l’arche dans le lieu très saint, Christ est maintenant pour nous, en notre faveur, dans la présence de Dieu. Il y est entré comme notre précurseur (celui qui nous précède et nous ouvre la voie) et notre souverain sacrificateur (celui qui s’est offert en sacrifice parfait pour nos péchés). Nos yeux peuvent être ainsi dirigés vers le ciel sans craindre la condamnation de Dieu.

Notre espérance est liée à Jésus glorifié, elle est “comme une ancre de l’âme”, inébranlable. Bien que nous soyons encore sur la terre, nous sommes donc déjà attachés à la fois au ciel et au Seigneur dans la gloire. Imaginons un paquebot, en partance pour traverser l’Atlantique, mais déjà solidement attaché à sa destination par une ancre jetée dans le port de New York, et cela, avant même d’avoir quitté la Manche ! Cela éviterait à coup sûr toute sortie de route et tout naufrage !

De la même manière, étant liés à Christ, notre précurseur dans la gloire, nous sommes certains d’atteindre le lieu où il se trouve. Pour le permettre, il a fallu qu’il s’abaisse jusqu’à nous et qu’il meure crucifié, avant de ressusciter et de retourner dans la gloire auprès de son Père. Tout cela pour ouvrir les portes du ciel à des hommes qui le rejetaient. “Père, je veux”, disait Jésus, “quant à ceux que tu m’as donnés, que là où je suis, moi, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire, que tu m’as donnée” (Jean 17. 24).

Pensons au Seigneur Jésus prenant une telle place en notre faveur !