Le Seigneur est proche
Marc est le seul des quatre évangélistes à faire mention de ce jeune homme, et il semble bien qu’il se désigne ainsi lui-même. De même que les autres auteurs des évangiles, il n’attire pas l’attention sur lui-même, mais quand il rapporte que tous les disciples du Seigneur “l’abandonnèrent et s’enfuirent” (v. 50), il se sent contraint d’avouer qu’il a fait de même. Il était tout jeune lorsqu’il suivait le petit groupe vers Gethsémané ; mais quelle que soit la cause qui l’attirait dans ce sentier dangereux – curiosité ou attrait pour le Seigneur lui-même –, il n’était pas bien couvert en cette nuit froide (voir v. 54).
En ce qui nous concerne, ne nous sommes-nous pas retrouvés dans des situations pour lesquelles nous n’étions pas préparés ? Alors nous avons dû fuir plutôt que de rester, courageux, aux côtés du Seigneur. Mais la grande leçon, ce n’est pas que Marc se soit enfui, ou plus tard, qu’il ait été défaillant dans son service ; c’est bien plutôt que Dieu l’emploiera finalement pour écrire le deuxième Évangile qui parle du parfait Serviteur, notre Sauveur et Seigneur. Il y a donc eu plus tard dans sa vie un merveilleux changement.
Le serviteur timide et incomplet, qui s’était enfui du jardin de Gethsémané et qui avait déserté le champ de mission, sera “utile pour le service” (2 Timothée 4. 11) et employé par l’Esprit de Dieu pour écrire l’Évangile décrivant en détail le parfait Serviteur dans son incessante activité. Quelle grâce, et quel appel pour nous, qui sommes aussi des serviteurs insuffisants !