Le Seigneur est proche
L’orgueil est un terrible défaut chez l’homme. On peut tomber au plus bas, moralement, et se vanter encore ! Entre la dégradation morale et l’orgueil démesuré, quel est le plus dangereux ? Peut-être l’orgueil, parce qu’il est plus insidieux.
Comme il ne cause pas directement de tort à notre prochain, on ne le considère pas toujours comme un mal, mais cela reste un péché aux yeux de Dieu : “Je hais l’orgueil et la hauteur” (Proverbes 8. 13). De plus, un tel péché nous empêche de réaliser la mauvaise posture dans laquelle nous sommes, et de revenir à Dieu. En nous érigeant nous-mêmes en objet d’admiration, l’orgueil est un défi lancé à Dieu, le seul digne d’être exalté ; il est aussi un trompe-l’œil qui nous aveugle en nous faisant croire que nous n’avons pas besoin de Dieu.
Et pour nous, croyants ? Dans la chrétienté, il arrive que certains responsables, qui observent scrupuleusement des pratiques religieuses, croient avoir atteint une position privilégiée devant Dieu, comme ce pharisien, qui priait ainsi en lui-même : “Je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes” (Luc 18. 11). D’autres, sans avoir cette prétention, sont aveuglés par l’estime qu’ils ont d’eux-mêmes, par leur impression d’être des gens bien. Au retour de Christ, tout contentement de soi sera réduit à néant. Il est encore temps de se débarrasser de ce mauvais état d’esprit en le confessant devant Dieu.
Nous n’appartenons peut-être à aucune de ces catégories, mais l’orgueil ne nous épargne pas. Prenons garde de ne pas devenir comme les pharisiens qui se confiaient dans leurs œuvres et leurs traditions, au point de n’être plus capables de voir en Jésus celui qu’ils attendaient depuis si longtemps.