Le Seigneur est proche
On raconte qu’un groupe de marins accosta un jour sur une île glacée du Nord, et y mit accidentellement le feu. Les broussailles rabougries qui la recouvraient partirent rapidement en fumée. Quel dommage, pourrait-on penser, que cette île perde ainsi le peu de végétation qu’elle avait. Mais des années plus tard, on découvrit que l’île s’était couverte de magnifiques bouleaux argentés dont la chaleur du feu avait fait germer les graines. Le feu avait assaini le terrain en le débarrassant des broussailles sèches et permis l’apparition d’une nouvelle végétation.
De même, il a fallu que Christ meure comme ce “grain de blé tombé en terre” pour ne pas rester seul. Mais son œuvre accomplie sur la croix a produit une moisson abondante et éternelle : les croyants qui héritent de sa vie comme les grains de blé héritent de la vie de la graine.
Cependant, pour porter du fruit pour Dieu, il nous faut aussi mourir.
Mais comme les bouleaux argentés sont apparus après l’incendie, le chrétien est appelé à vivre “en nouveauté de vie” (Romains 6. 4). S’il est mort avec Christ, il est aussi ressuscité avec lui, ayant reçu une nouvelle nature qui ne pèche pas (1 Jean 3. 9), une vie nouvelle qu’il lui faut entretenir. Il reçoit le Saint Esprit qui le nourrit de Christ par la Parole de Dieu, et il porte alors du fruit pour Dieu. “Le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi” (Galates 5. 22-23).