L’apôtre répond ensuite aux questions des croyants sur la résurrection : comment Dieu ressuscitera-t-il des corps ? C’est une question d’ordre scientifique ! Faut-il penser, d’après l’expression “corps spirituel” (v. 44), que nous serons de simples esprits dématérialisés ? Si ce n’est pas le cas, ces corps seront-ils soumis à des lois biologiques telles que la nécessité d’ingérer de la nourriture, la digestion, et donc l’excrétion ?

Dieu condescend à donner beaucoup de détails, bien que l’aspect scientifique du processus ne soit pas décrit !

Les corps ressuscités seront bien matériels, quoique très différents de ceux d’aujourd’hui. Ainsi, ils peuvent être touchés, se nourrir. Jésus ressuscité a invité Thomas à toucher son côté ; il a préparé pour ses disciples un feu et du poisson cuit sur les braises. Et même s’il passe à travers une porte, il se nourrit lui-même de poisson et de miel quand il leur apparaît après sa résurrection. Tout d’abord, l’idée selon laquelle nous serions de simples esprits sans aspect matériel est donc réfutée (Luc 24. 37-39).

Mais la nature du corps ressuscité sera profondément différente de ce que nous connaissons aujourd’hui. Actuellement, le corps humain est fait pour la gravité, la respiration, l’alimentation. Il est comparé par l’apôtre à une graine qu’on sème : la plante qui provient d’elle ne la duplique pas, mais elle est à la fois de nature semblable et pourtant d’aspect profondément différent. Le corps ressuscité est aussi matériel, mais Dieu qui a fait tous les êtres différents – des oiseaux qui volent, des poissons qui respirent dans l’eau – saura aussi faire des corps adaptés à la vie dans le ciel, sans les limites et les contraintes des lois biologiques actuelles.

Aurons-nous encore des identités différenciées ? On ne voit jamais dans la Bible Dieu créer des clones. Nous pouvons penser que nous aurons nos propres corps, avec une identité différenciée.

Une certitude demeure : ce corps sera “glorieux” (v. 43), d’une façon qu’il nous est impossible d’imaginer aujourd’hui. Mais Dieu nous le dit, et nous le croyons.