Si la résurrection est la perspective des croyants, en voici alors les effets positifs :

Tout d’abord, la mort n’est pour nous qu’un sommeil, la simple attente d’une nouvelle vie. Notre résurrection est en quelque sorte garantie par celle de Christ, la preuve que Dieu peut et veut nous ressusciter comme il l’a fait pour Jésus.

Dieu considère qu’il y a chez les hommes deux lignées : l’une, issue d’Adam, se transmet le péché et la mort de génération en génération ; la lignée de Christ, elle, hérite de la vie éternelle. Ceux qui en font partie sont ceux qui ont accepté que Christ est mort à leur place sur la croix.

La fin du chapitre va développer les contrastes entre ces deux familles humaines : l’une est sujette au vieillissement et à la mort, elle est marquée par la corruption. La lignée de Christ, au contraire, connaîtra un état de vie parfaitement stable. La lignée d’Adam ressent la mort comme une anomalie, un “déshonneur” (v. 43) ; la décomposition du corps provoque l’horreur chez les êtres humains. Du côté de Christ, la mort signifie l’introduction dans une gloire future. Appartenir à la lignée d’Adam, c’est ressentir notre condition humaine comme une faiblesse. Pour la lignée de Christ, un corps ressuscité s’affranchit des lois de la physique. Enfin, d’un côté, la vie des enfants naturels d’Adam est désignée par “ce qui est animal” (v. 46), dans un corps “animal” ; et de l’autre côté, Paul développe toutes les nouvelles caractéristiques d’un “corps spirituel” (v. 44).

Christ va régner sur la terre pendant le millénium ; ce sera un règne de paix et de justice de 1 000 ans durant lequel la mort ne sera plus universelle : elle sera le châtiment de ceux qui désobéiront à Dieu. Elle disparaîtra ensuite. La mort a été introduite dans le monde par l’homme ; la mort de Christ est une réparation de cette anomalie, réparation qui aura son plein effet dans le futur, et dont bénéficieront tous les hommes. “Tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix ; et ils sortiront” (Jean 5. 28). Mais pour les croyants ce sera “pour une résurrection de vie”, alors que pour les autres ce sera “pour une résurrection de jugement” (v. 29).