Le Seigneur est proche
Un faux enseignement avait cours à Corinthe : certains niaient la résurrection. L’enseignement de Paul est tout différent (v. 3-8) :
La résurrection est essentielle, d’abord, parce que l’Ancien Testament avait annoncé qu’il n’y aurait pas de corruption du corps de Christ : “Tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption” (Psaume 16. 10). Ensuite, parce qu’elle prouve que Dieu est satisfait du sacrifice de Jésus ; il aurait été laissé dans la mort s’il l’avait subie comme “salaire” de ses propres péchés (Romains 6. 23), et non pas, en vertu de sa vie parfaite, comme vainqueur de la mort et du diable. Les conséquences pour nous auraient alors été tragiques : la question du péché ne serait pas réglée, la mort serait la fin de tout pour les croyants. Dans cette perspective, Jésus serait un sage ayant vécu en Israël il y a 2 000 ans, et ayant été tué ; son enseignement serait alors une sorte de modèle moral. Mais le christianisme comme philosophie est désespérant : il faudrait sacrifier notre vie sans avoir aucune perspective au-delà de la terre. Si la foi n’est qu’une béquille pour la vie terrestre, à quoi bon risquer la spoliation de nos biens, la dispersion de nos familles, l’arrestation et le martyre, comme alors à l’époque et dans bien des parties du monde encore aujourd’hui ? Si tout s’arrête à la mort, de tels risques sont insensés.
De plus, si Christ n’est pas ressuscité, alors les apôtres et les 500 témoins, qui affirment l’avoir vu vivant, sont des menteurs, et tout ce qu’ils écrivent est alors sujet à caution. Nier la résurrection a donc des conséquences incalculables sur notre foi ! Mais ce n’est pas ce que défend l’apôtre : à partir du verset 20, il va plutôt développer les conséquences positives de la résurrection pour le croyant.