Le Seigneur est proche
En proclamant “sur la terre, paix”, les anges évoquaient quelque chose de complètement nouveau pour eux. “Gloire à Dieu dans les lieux très hauts” faisait partie de leurs louanges dès avant la fondation du monde. Mais dans ce passage, ils viennent d’y introduire une variante tout à fait nouvelle : sur la terre, paix. Ils n’avaient pas proclamé cela dans le jardin d’Éden. Il y avait pourtant de la paix, mais la paix paraissait tellement normale alors ! Il y avait même plus que de la paix, car il y avait aussi la gloire de Dieu. Mais depuis que l’humanité était tombée dans le péché, depuis que Dieu avait chassé l’homme du jardin d’Éden et que des anges avaient été chargés de barrer à l’homme l’accès de l’arbre de vie (Genèse 3. 24), il n’y avait plus eu de paix sur la terre. La paix pouvait seulement se trouver dans le cœur des croyants qui, saisissant par la foi ce que Dieu leur révélait, lui faisaient entièrement confiance : “Tu garderas dans une paix parfaite l’esprit qui s’appuie sur toi, car il se confie en toi” (Ésaïe 26. 3). À la suite de l’entrée du péché dans le monde, “la terre était corrompue devant Dieu et la terre était pleine de violence” (Genèse 6. 11). Les conflits et les guerres avaient fait rage partout ; les hommes s’étaient massacrés les uns les autres.
Mais lorsque le Roi nouveau-né fait son apparition, la paix est annoncée sur la terre dans cette crèche ; Dieu et l’homme vont pouvoir signer un traité de paix. Le seul médiateur possible entre Dieu et l’homme, Dieu fait homme, est venu dans la personne de “l’homme Christ Jésus”, pour s’offrir “en rançon pour tous” (1 Timothée 2. 5, 6).
Et quelle paix ! Cette paix coule comme un fleuve, et la justice qui l’accompagne est comme les vagues de la mer. “C’est lui qui est notre paix… Et il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix” à ceux qui étaient loin, comme à ceux qui étaient près (Éphésiens 2. 14, 17). Il a “fait la paix par le sang de sa croix” (Colossiens 1. 20). Cette sainte paix entre l’âme pardonnée et Dieu qui pardonne, cette merveilleuse paix entre le pécheur et son Juge, c’est ce que les anges annonçaient lorsqu’ils proclamaient : sur la terre, paix.