C’est le troisième et le dernier emploi du terme “élevé” s’appliquant à Jésus dans l’Évangile de Jean (voir 3. 14 ; 8. 28), pour présenter le Fils de l’homme comme élevé de la terre.

Ce que le Seigneur dit dans ce verset vient en réponse au désir de certains Grecs qui voulaient “voir Jésus” (12. 21). Mais le Fils de l’homme devait d’abord être glorifié par sa mort sur la croix (v. 23). Ce moment approchait et le Seigneur était “troublé” par cette pensée (v. 27).

Le verset du jour en a rendu plus d’un très perplexes : “Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même”. “Tous les hommes” : faut-il comprendre que tous les hommes seront sauvés grâce à la mort de Christ sur la croix ? Ce verset a été en effet utilisé pour justifier la fausse doctrine du salut universel, c’est-à-dire que tous les hommes seront sauvés, sans exception.

En réalité, l’expression “tous les hommes” peut être comprise de deux manières. Elle peut signifier que le salut n’est pas seulement réservé aux Juifs. Dans l’Évangile de Jean, l’accent est mis sur le caractère universel de la mission de Christ : “car Dieu a tant aimé le monde” (Jean 3. 16). Il avait “d’autres brebis” qui n’étaient pas de “l’enclos” du judaïsme (Jean 10. 16). Dans notre passage, l’expression tous les hommes se rapporte donc au fait que le but de Dieu n’est pas de sauver seulement les Juifs, mais aussi des gens de toutes les nations. Jésus sur la croix est un centre d’attraction pour tous, et pas seulement pour les Juifs.

Deuxièmement, tous les hommes seront amenés à Dieu en jugement parce que le Fils de l’homme a été élevé : “tout genou se pliera” devant lui (Philippiens 2. 10). En effet, le Seigneur venait de dire : “Maintenant, c’est le jugement de ce monde” (Jean 12. 31), car tous les hommes comparaîtront devant lui. Tous auront affaire à Jésus, comme Sauveur ou comme Juge (voir Actes 17. 31). Que ce soit en jugement ou en salut, Dieu sera glorifié dans l’élévation de son Fils sur la croix.

Avez-vous déjà plié les genoux devant lui comme Seigneur ? Vous pouvez le faire en l’adorant maintenant comme votre Sauveur ; sinon, vous devrez le faire un jour en comparaissant devant lui comme votre Juge : c’est très solennel.