Le Seigneur est proche
Deux rois se rencontrent : Josaphat et Achab. À cette occasion, Achab demande à Josaphat : “Viendras-tu avec moi à Ramoth de Galaad ?”. Josaphat répond : “Moi, je suis comme toi, et mon peuple comme ton peuple ; je serai avec toi dans la guerre” (2 Chroniques 18. 3). Était-ce réellement le cas ? Josaphat avait Dieu dans son cœur, contrairement à Achab, le roi impie. Il s’engage ainsi inconsidérément, avant de demander à Dieu ce qu’il convient de faire : doit-il s’allier avec Achab, dont les propensions à l’idolâtrie et à la violence sont connues de tous ? Même après avoir entendu le prophète Michée prophétiser la mort d’Achab, même après avoir perdu la bataille, Josaphat se trouve dans une telle situation qu’il n’a pas la force ou le discernement d’abandonner son engagement et de rentrer chez lui, choix qui a failli lui coûter la vie. Mais finalement l’Éternel l’a sauvé et il a pu rentrer chez lui sain et sauf. Cela nous dit la gravité de s’allier avec le monde dans ses entreprises.
Une fois revenu à Jérusalem, l’Éternel lui parle par Jéhu, le voyant : “Aides-tu le méchant, et aimes-tu ceux qui haïssent l’Éternel ? À cause de cela la colère de l’Éternel est sur toi”. Josaphat ne veillait pas assez à ses alliances avec le monde ; à une autre occasion, nous lisons qu’il a également passé un accord avec Achazia, le fils d’Achab, qui agissait tout aussi mal que son père. Éliézer prophétise alors contre lui : “Parce que tu t’es lié avec Achazia, l’Éternel a détruit tes œuvres” (20. 37). Et son projet de pacte a échoué.
Ces deux événements de la vie de Josaphat nous montrent que Dieu prend très au sérieux nos liens avec ce monde. Si cela nous semble sans conséquence, ce n’est pas l’avis de Dieu.