Lorsque nous présentons la Parole, nous sommes quelquefois tentés de nous lancer dans des débats, de chercher à défendre, quelquefois avec puissance et éloquence, notre point de vue, versets à l’appui. Nous sommes sûrs d’avoir raison ! Nous pensons : Dieu m’approuve, je le défends, je défends sa gloire et sa vérité, j’ai raison dans le débat ! – Nous cherchons comment gagner notre adversaire, le défaire ; nous utilisons notre raison et notre intelligence pour vaincre.

En expérimentant de tels échanges, je ressentais une force en moi qui me guidait, mais j’ai compris plus tard que c’était ma chair. J’ai dû apprendre avec peine que la Bible n’a pas besoin qu’on la défende. Elle est “la Parole de Dieu”, “l’épée de l’Esprit” (Éphésiens 6. 17). J’ai à apprendre à m’en servir dans la dépendance de l’Esprit Saint. J’ai réalisé qu’avec ou sans moi, le Seigneur se révèle au cœur de quiconque le cherche.

C’est durant ces moments de trouble que j’ai compris que je ne suis qu’un vase. Dieu n’a pas besoin de mes stratégies de communication bien ficelées pour atteindre sa cible. Il n’a pas besoin d’un langage éloquent pour toucher un cœur. Il a juste besoin que j’accepte son appel, que j’obéisse à sa Parole.

Alors aucun besoin de chercher à convaincre, ni d’ajouter ma philosophie ou mon ressenti. La Parole de mon Seigneur est assez puissante, assez pénétrante pour atteindre les âmes, et je pourrais même dire assez saisissante pour faire fléchir un homme.

Je ne suis qu’un canal, je suis l’argile et Dieu le potier. À Lui de me donner la forme qui lui plaît pour que sa lumière luise et que sa suprématie en Jésus Christ, la vraie lumière, soit manifestée : “La vraie lumière était celle qui, venant dans le monde, éclaire tout homme” (Jean 1. 9).

Lorsque nous sommes ainsi confrontés à ces situations où nous devons présenter la Parole, oublions-nous et laissons le Seigneur prendre toute la place.