Tout au long de la Bible, nous voyons des hommes âgés terminer leur vie de façon bien différente.

Caleb, par exemple, grâce à son témoignage fidèle au sujet du pays de Canaan qu’il était allé reconnaître comme espion, a survécu à la traversée du désert. Sept ans plus tard, la majeure partie du pays étant conquise, il réclame la portion que Dieu lui avait promise : “Me voici aujourd’hui âgé de 85 ans. Je suis encore aujourd’hui aussi fort qu’au jour où Moïse m’envoya… Maintenant donc, donne-moi cette montagne dont l’Éternel a parlé ce jour-là ; car tu as entendu, ce jour-là, qu’il y a les Anakim, et de grandes villes fortifiées ; peut-être l’Éternel sera-t-il avec moi, et je les déposséderai” (Josué 14. 10-12). À 85 ans, Caleb n’était pas jeune ! Il se décrit pourtant comme un homme dans la force de l’âge, et il a la hardiesse de réclamer des terres défendues par des géants redoutables. Si nous sommes âgés, nos expériences avec le Seigneur peuvent nous avoir donné cette force infatigable, en particulier dans la prière (voir Ésaïe 40. 30, 31).

Jacob, vers la fin de sa vie, a eu le discernement spirituel de bénir le fils cadet de Joseph plutôt que le fils aîné, alors qu’il était aveugle et que Joseph avait placé son fils aîné à sa droite (Genèse 48). Au contraire, Isaac, dans le même état de cécité, a fait un choix désastreux : il a d’abord voulu encore profiter de la vie en exigeant un bon repas de viande avant de bénir son fils aîné ! Et il a été trompé par son second fils (voir Genèse 27). Le discernement spirituel n’est donc pas un apanage automatique de la vieillesse : c’est dans la mesure où sa relation avec le Seigneur a été suivie et approfondie que le frère âgé, ou la sœur âgée, peut avoir ce discernement spirituel.

Éli, un homme âgé et en surpoids, et qui était lui aussi devenu aveugle, a été complice de la méchanceté de ses fils, car il s’était “engraissé” à cause de leurs méchantes actions (1 Samuel 2. 29 ; 4. 18). Salomon, le grand roi sage, s’est égaré dans sa vieillesse à cause de ses femmes étrangères. Son cœur n’a pas été droit devant Dieu (1 Rois 11. 4).

Combien il est important de rester fidèles jusqu’à la fin ! Remercions le Seigneur pour nos frères et sœurs âgés qui nous aident dans le chemin de la foi. Quel défi pour eux ! La vie chrétienne n’est pas un sprint, mais plutôt une course de fond qui demande de l’endurance et de la persévérance dans la fidélité et la confiance en Dieu.