Plusieurs milliers de pages accessibles en format adapté aux lecteurs dyslexiques. Essayer maintenant
Bannière

Le Seigneur est proche

Mais un Samaritain, allant son chemin, vint à lui et, le voyant, fut ému de compassion : il s’approcha et banda ses plaies, y versant de l’huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre bête, le mena à l’hôtellerie et prit soin de lui. Le lendemain, en s’en allant, il tira deux deniers, les donna à l’hôtelier et dit : Prends soin de lui.
Luc 10. 33-35
Jésus notre prochain

Cette parabole dite du bon Samaritain est souvent mal comprise. Le docteur de la Loi posait la question : “Et qui est mon prochain ?” (v. 29). Le Seigneur la lui renvoie en lui parlant du “prochain de celui qui était tombé entre les mains des brigands” (v. 36). C’est comme s’il lui disait : C’est toi qui as besoin de moi, comme ton prochain !

Finalement, ce n’est pas un bon Juif qui s’arrête devant l’homme blessé sur le chemin. C’est un Samaritain. Détestés par les Juifs, les Samaritains avaient été déportés en Palestine après l’exil des Juifs à Babylone, pour les y remplacer. Ils avaient imité le culte juif pour satisfaire “le dieu du pays” (voir 2 Rois 17. 23-29). Leur religion était considérée comme une contrefaçon des relations de Dieu avec son peuple. Et pourtant, c’est un Samaritain que le Seigneur Jésus choisit dans la parabole pour le représenter lui-même, s’arrêtant près de nous sur le chemin où nous descendions. Cet homme n’était pas là par hasard : il “allait son chemin”. Jésus n’est jamais passé sur la terre à côté d’une misère sans se pencher sur elle avec des compassions infinies.

Le Seigneur nous pose aussi une question : Qui dois-tu aimer, sinon ce Samaritain qui s’est penché sur toi ? Celui-là, aime-le, attache-toi à lui. – Qui est mon prochain ? Celui dont je m’occupe éventuellement ? – Non, d’abord celui qui s’occupe de moi, le Seigneur Jésus.

Mais si nous désirons lui ressembler, alors nous aurons effectivement soin les uns des autres. Le lendemain, le Samaritain s’en va, mais il délègue son autorité à un autre : l’aubergiste ne devait pas dépenser pour lui-même l’argent qu’il lui donnait, mais pour guérir l’homme blessé qui lui avait été confié. De même, le Seigneur désire que nous fassions du bien aux autres de sa part. Nous n’avons pas à dépenser notre temps et nos “talents” (voir Matthieu 25. 14-30) pour nous-mêmes. Nous sommes appelés à vivre ensemble en prenant soin les uns des autres. Ce ne sont pas les autres qui doivent s’occuper de moi, c’est moi qui suis appelé à faire fructifier les deniers que Jésus m’a confiés en faveur des autres, et pour sa gloire !

Que Dieu nous donne d’user de ces deniers-là pour faire des progrès dans sa connaissance. Que des chemins soient “tout tracés” dans nos cœurs (voir Psaume 84. 6) pour que le Saint Esprit soit libre d’agir !

×