Le Seigneur est proche
Le cadre de l’Épître à Tite nous transporte en Crète, une grande île située dans la mer Méditerranée. Une assemblée de croyants s’était constituée dans cette île durant la visite de l’apôtre Paul. En écrivant cette lettre à Tite, Paul l’appelle “son enfant dans la foi”. Tite était resté en Crète pour affermir les croyants dans la marche chrétienne. Le but de la lettre de Paul est donc de guider Tite dans cette tâche considérable : “mettre en bon ordre ce qui reste à régler” (v. 5). Et il y avait beaucoup de points à régler !
Les chrétiens de Crète avaient été des adeptes de cultes païens et appartenaient à un peuple connu pour sa moralité douteuse. Un de leurs propres poètes avait écrit : “Les Crétois sont toujours menteurs, de méchantes bêtes, des ventres paresseux” (v. 12). Dans l’assemblée aussi, des mauvaises pratiques subsistaient, puisqu’on y trouvait, selon les mots de l’apôtre Paul, “beaucoup d’insubordonnés vains discoureurs et séducteurs” (v. 10) ; ces gens “font profession de connaître Dieu, mais par leurs œuvres ils le renient : ils sont abominables, désobéissants et, pour toute bonne œuvre, disqualifiés” (v. 16). Paul recommande à Tite de les réprimander sévèrement : “Il faut leur fermer la bouche” (v. 11).
Aujourd’hui encore, nous avons besoin de chrétiens expérimentés, solides dans la foi et dans la doctrine, montrant par leur exemple les principes de la Parole écrite de Dieu. Ces chrétiens ne sont pas promus par les hommes, mais préparés par l’action du Saint Esprit (voir Actes 20. 28). L’autorité des anciens est liée à cette exemplarité (1 Timothée 5. 17), à cette piété qui permet de les “reconnaître” (1 Thessaloniciens 5. 12). “Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et… imitez leur foi” (Hébreux 13. 7).