Le Seigneur est proche
Le nord ou les vents du nord évoquent les épreuves permises par Dieu dans nos vies pour agir profondément en nous et pour nous faire apprécier sa grâce. Mais le prophète est amené vers une autre porte, celle de l’Orient, du soleil levant, qui rappelle ce que disait le père de Jean le Baptiseur : “L’Orient d’en haut nous a visités, afin de luire pour ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, pour conduire nos pieds dans le chemin de la paix” (Luc 1. 78, 79).
L’eau mentionnée dans les versets du jour monte, et monte encore. Elle peut symboliser l’immense grâce de Dieu, telle une rivière dont les eaux grossissent et deviennent infranchissables : “Là où le péché abondait, la grâce a surabondé, afin que, comme le péché a régné par la mort, de même aussi la grâce règne par la justice, pour la vie éternelle, par Jésus Christ notre Seigneur” (Romains 5. 20, 21).
L’eau vient d’abord envelopper nos chevilles : la grâce s’applique à notre marche quotidienne. Quand nous avons compris l’immense grâce de Dieu pour nous, comment ne pas la laisser imprégner chaque pas de notre vie ?
Ensuite elle monte jusqu’aux genoux, image de la prière. Nous sommes appelés à combattre ainsi, à genoux, et la prière est une arme d’autant plus efficace que nous faisons appel à la grâce.
Mais les eaux de la grâce montent toujours plus, jusqu’aux reins ; la Parole nous exhorte à garder “les reins ceints” (Luc 12. 35 ; Éphésiens 6. 14), c’est-à-dire à nous préparer à marcher et à servir (on portait alors des robes assez larges qu’on maintenait avec une ceinture pour pouvoir marcher librement et travailler activement). La grâce doit ceindre notre activité !