Le Seigneur est proche
Un homme peut prier sans que son cœur soit engagé, et sans être sincère – c’est certain. Le simple fait de prier ne reflète pas obligatoirement l’état du cœur. Mais j’affirme également ceci : Celui qui ne prie pas n’est probablement pas encore un vrai chrétien. Réalise-t-il qu’il est un pécheur ? Aime-t-il vraiment Dieu ? Il ne comprend certainement pas qu’il a accumulé une dette envers lui. Sans dialoguer avec Dieu, il ne peut pas poursuivre la sainteté. Il doit encore naître de nouveau. Il doit devenir “une nouvelle création” (2 Corinthiens 5. 17). La prière est en effet une composante essentielle de la vie nouvelle, elle est absolument nécessaire à la relation entre Dieu et son enfant.
Il peut se passer beaucoup de choses dans l’esprit d’un homme avant qu’il soit poussé à prier. Beaucoup de convictions, de désirs, de souhaits, de sentiments, d’intentions, de résolutions, d’espoirs et de craintes, peuvent le remplir. On peut passer beaucoup de temps à se parler à soi-même, dans une sorte de monologue intérieur, projeter, peser le pour et le contre, raisonner… Mais on ne peut pas se fier à cela. Dans beaucoup de cas, tout ce qui passe dans la tête ne dure pas : c’est “comme la nuée du matin et comme la rosée qui s’en va de bonne heure” (Osée 13. 3). Une vraie prière qui jaillit du fond du cœur – d’un esprit brisé qui se repent – vaut mieux que toutes ces bonnes pensées réunies.