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Le Seigneur est proche

Étant dans l’angoisse du combat, [Jésus] priait plus instamment ; et sa sueur devint comme des grumeaux de sang qui tombaient sur la terre.
Luc 22. 44
L’agonie du Seigneur Jésus

Dans une prière ou dans un cantique, à quoi se réfère-t-on lorsqu’on emploie ce mot agonie en rapport avec le Seigneur ? Dans le langage actuel, ce mot est utilisé pour désigner les derniers moments de la vie d’une personne, comme dans l’expression être à l’agonie. Mais en fait, ce mot vient d’un terme grec qui signifie combat, et, s’il est associé aux instants qui précèdent la mort, c’est par allusion à ce dernier combat de l’incrédule qui refuse de mourir et s’accroche à la vie. Cela ne s’applique donc pas du tout à la mort du Seigneur qui, loin de lutter contre elle, y est entré volontairement, remettant en pleine paix son esprit entre les mains de son Père (Luc 23. 46). Remarquons que cela ne s’applique pas non plus à la mort des croyants qui sont “endormis par Jésus” (1 Thessaloniciens 4. 14).

Que signifie alors l’expression en agonie en parlant du Seigneur ? Elle se réfère à son combat à Gethsémané : il était “dans l’angoisse du combat”. C’est là, en effet, que le Seigneur a combattu par la prière contre le diable qui cherchait, mais sans succès, à l’effrayer et à le détourner du chemin de l’obéissance.

Satan n’est pas explicitement mentionné dans cette scène, mais le Seigneur parle de sa venue imminente lorsqu’il se lève de la chambre haute pour se rendre au jardin de Gethsémané avec ses disciples : “le chef du monde [le diable] vient ; et il n’a rien en moi… Levez-vous, partons d’ici !” (Jean 14. 30, 31). En effet, après avoir été vaincu par le Seigneur au désert, lorsqu’il s’était approché de lui comme le serpent séducteur, le diable s’était éloigné de lui “pour un temps” (Luc 4. 13). Mais il est revenu à Gethsémané, comme un “lion rugissant” (1 Pierre 5. 8), cherchant à le détourner de l’accomplissement de l’œuvre de la croix, cette œuvre que le Père lui avait donnée à faire (Jean 17. 4). Mais comme, par trois fois, le Seigneur l’avait vaincu au désert par la Parole de Dieu – “il est écrit” (Luc 4. 4, 8, 10) –, de même, à Gethsémané, le Seigneur lui a résisté trois fois par la prière : “il s’éloigna de nouveau et pria une troisième fois, en disant les mêmes paroles” (Matthieu 26. 44).

Quel merveilleux modèle de dépendance et d’obéissance le Seigneur nous a ainsi laissé, “afin que nous suivions ses traces” (1 Pierre 2. 21) !

Mi. Allovon

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