L’holocauste était entièrement offert à Dieu. Il était brûlé tout entier sur l’autel sans que l’homme en consomme une partie, comme dans les autres sacrifices. On peut se représenter tous les fils d’Aaron, les sacrificateurs, debout autour de l’autel contemplant la flamme d’un sacrifice acceptable pour Dieu. Cette image de l’Ancien Testament représente de façon frappante l’Église, ayant cette position si élevée d’être en communion avec le Père, dans l’appréciation du sacrifice de son Fils accomplissant en perfection la volonté divine.

Nous pouvons considérer la croix de notre Seigneur Jésus Christ comme ce qui répond à nos besoins en tant que pécheurs coupables. La croix, sous cet aspect, donne une paix parfaite à la conscience. Mais nous pouvons également, en tant que sacrificateurs et adorateurs purifiés, en tant que membres de la famille sacerdotale, regarder la croix d’un autre point de vue : elle est la réalisation parfaite de ce que Christ s’était engagé à faire – accomplir, même jusqu’à la mort, la volonté du Père. En tant que pécheurs coupables, nous nous tenons devant l’autel de bronze et nous trouvons la paix en considérant le sacrifice pour le péché, offert pour nos propres péchés, et le sang de l’expiation. Mais, en tant que sacrificateurs, nous nous tenons là devant l’autel de l’holocauste pour contempler et admirer la perfection de ce sacrifice : le don de Celui qui “s’est offert lui-même à Dieu sans tache” (Hébreux 9. 14).

Nous aurions une compréhension bien imparfaite du mystère de la croix, si nous n’y voyions que ce qui répond aux besoins de l’homme comme pécheur. Dans ce mystère, il y a des profondeurs que seul l’Esprit de Dieu peut sonder, mais que nous sommes appelés aussi à considérer à travers ces images des différents sacrifices que Dieu avait prescrits à son peuple.