Le Seigneur est proche
On voit la place prépondérante que les fils d’Aaron tiennent dans l’offrande de l’holocauste et les nombreuses fonctions qui leur sont assignées pour présenter ce sacrifice : ils aspergent le sang, ils mettent le feu sur l’autel, ils déposent le bois en bon ordre sur le feu, ils mettent les différentes parties de l’animal, la tête et la graisse, “sur le bois qui est sur le feu qui est sur l’autel” (v. 5-8).
Cela constitue un grand contraste avec le sacrifice pour le péché, où les fils d’Aaron ne sont pas mentionnés du tout. Pourquoi cette différence ? Ici, les fils d’Aaron représentent l’Église, non pas comme un corps, mais comme une maison sacerdotale, c’est-à-dire l’ensemble des croyants liés à Christ comme adorateurs. On le comprend facilement : puisqu’Aaron était un type de Christ, alors la maison d’Aaron était un type de la maison de Christ. En effet, nous lisons : “Christ, comme Fils, sur sa maison ; et nous sommes sa maison” (Hébreux 3. 6), et encore : “Me voici, moi, et les enfants que Dieu m’a donnés” (2. 13 ; Ésaïe 8. 18). Or
“Notre communion est avec le Père” (1 Jean 1. 3) qui, dans sa grâce, nous appelle à participer avec lui à ses pensées au sujet de Christ. “Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu en parfum de bonne odeur” (Éphésiens 5. 2). Dieu seul peut en apprécier toute la valeur, et il est vrai que nous n’avons pas la capacité de nous élever à la hauteur de l’appréciation du Père au sujet du sacrifice de son Fils ; mais nous pouvons néanmoins avoir communion avec lui dans une mesure à ce sujet par le Saint Esprit qui habite en nous. Il n’est pas question ici d’exprimer que nous avons la conscience en paix par le sang de Christ qui a porté nos péchés ; il s’agit plutôt de présenter au Père dans notre culte, ce que Christ a fait dans son dévouement jusqu’à la mort, en s’offrant ainsi à lui comme ce sacrifice parfait, qu’il pouvait pleinement accepter.