Nous sommes quelquefois invités à devenir nous-mêmes des bergers, particulièrement à l’égard des plus jeunes. Dans le Psaume 23, David nous donne quelques pistes pour nous occuper de nos “agneaux”.

Le premier verset donne une clé très importante : il nous invite à ne pas faire écran entre les jeunes et Jésus, le bon Berger. Bien sûr, il est utile d’être là comme un repère, une oreille qui écoute, comme celui ou celle qui prend soin ; mais que chaque jeune puisse dire personnellement : Le Seigneur m’aime.

Le berger manie la houlette et le bâton (v. 4). Le bâton ne sert absolument pas à frapper une brebis, mais à la défendre contre les prédateurs, contre un danger extérieur. Avec sa houlette (une longue perche recourbée), le berger peut envoyer une motte de terre devant une brebis qui s’éloigne et la ramener en sécurité dans le troupeau ; l’utilisation de cet instrument nous montre comment agir face à un danger intérieur, le désir de s’éloigner par exemple. Dans tous les cas, agissons comme Jésus le ferait : avec bonté et sagesse.

Le verset 2 indique ce qu’il faut donner à boire aux brebis : les eaux fraîches, paisibles, renouvelées de la Parole. Évitons les réponses toutes faites, elles seront inutiles face aux questions du monde actuel. Nos jeunes vivent quelquefois de grands troubles cachés. Ils peuvent se sentir comme dans “la vallée de l’ombre de la mort” (v. 4). Seul le Seigneur peut nous aider à discerner les besoins variés des âmes pour y appliquer des soins appropriés.

Pour entendre leurs questions, le principe est de s’approcher au plus près, comme un berger vit au milieu de son troupeau. Le vivre-avec ouvre les cœurs, et c’était la position même du Seigneur Jésus : il a choisi les douze disciples “pour être avec lui” (Marc 3. 14), chacun d’eux avec une personnalité unique, mais tous également importants à ses yeux. Bergers, sachons accorder des moments de qualité à chacun, autant aux “cèdres du Liban”, solides et majestueux, qu’à “l’hysope qui sort du mur”, aux humbles et aux petits en croissance, qu’on pourrait ne pas remarquer, mais à qui le “cœur large” de Salomon a su accorder une pensée individuelle et originale selon la sagesse que Dieu lui avait donnée (1 Rois 5. 9, 13).