S’il y a un endroit dans mon cœur que Christ n’a pas sondé à fond, quel malheur pour moi ! C’est vraiment une grande grâce que le Seigneur veuille ainsi éclairer mon être. Souhaiterais-je plutôt avoir affaire à un Christ aveugle qui ne regarde pas tous les recoins de mon cœur ? N’est-il pas préférable pour moi de découvrir ce que sa lumière va manifester, plutôt que d’écouter les appréciations provenant d’amis, même les mieux intentionnés ? Et quand il y a du mal en moi, c’est précisément là que Dieu fait briller ses rayons : il voit tout ce qui m’entrave – voudrais-je arrêter sa lumière ?

Si nous grandissons spirituellement si peu, c’est souvent parce que notre cœur ne demeure pas dans la lumière scrutatrice de Jésus ; nous n’apprécions pas la valeur de cette lumière qui va jusqu’au fond des choses. Il ne peut y avoir aucune puissante bénédiction en dehors de celle que Christ donne, celle qui nous pousse vers son cœur, vers son amour qui sait comment montrer de la compassion pour toutes nos circonstances – “l’amour de Dieu, qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur”, cet amour dont rien ne peut nous séparer (Romains 8. 39).

Lorsque nous contemplons Jésus, la gloire de Dieu qui est en lui rayonne sur nous ; nous formons un corps vivant avec Jésus qui en est la Tête, et nous les membres, dépendants de la Tête. Ce qui donne de la liberté au cœur, c’est de connaître le lien vivant que nous avons avec un Seigneur ressuscité et remonté au ciel : savoir cela nous rend capables de marcher victorieux en comptant sur l’amour de Dieu en Jésus. Le cœur du Seigneur Jésus est rempli d’amour pour nous, car nous lui avons été donnés par son Père. Il y a dans cette certitude une saveur divine, une plénitude divine, parce que c’est un amour parfaitement divin, dans lequel chacun individuellement appartient à Jésus par son Père. C’est donc un amour qui ne varie jamais, et dont rien, ni dans le ciel ni sur la terre, ne peut nous séparer.