Ce verset évoque le camp d’Israël que nous trouvons dans l’Ancien Testament. Dieu lui-même avait organisé ce système religieux des Juifs ; mais il avait rejeté Christ, et maintenant les chrétiens juifs fidèles devaient en sortir.

La chrétienté actuelle, triste déformation du christianisme, ressemble à ce camp juif qu’elle a cherché à imiter. Elle est fière de ses prêtres, de ses magnifiques sanctuaires, et souvent, de ses sacrifices. Elle s’allie au monde et recherche ses divertissements. Si Dieu avait demandé à son peuple de sortir du camp juif qu’il avait lui-même organisé au départ, il nous demande aussi de sortir de ces systèmes qu’il n’a jamais institués, mais qui ont été créés au cours de longues périodes d’infidélité et de déclin de la chrétienté. Ce serait un réveil extraordinaire si tous les chrétiens entendaient réellement le cri : “Vers lui hors du camp”, et qu’ils y obéissent !

Mais de nombreuses raisons peuvent nous empêcher d’obéir à cette exhortation. Nous pourrions par exemple craindre de nous isoler, et que cela nous mette dans une situation triste et misérable. Mais serait-ce vraiment le cas ? Les versets suivants montrent que ceux qui sont sortis vers Christ hors du camp sont remplis de louanges et d’actions de grâces ! Ils les offrent par Christ, car il est leur souverain Sacrificateur, et ils sont exhortés à les offrir continuellement. Le camp d’Israël, sans aucun doute, avait les trompettes d’argent et les cymbales retentissantes. Le camp de la chrétienté a indiscutablement des orgues, des orchestres magnifiques et de beaux chœurs. Mais qu’en est-il du “fruit des lèvres qui confessent son nom” (Hébreux 13. 15) ? C’est une autre question, et c’est cela qui compte.

On peut craindre encore, en sortant du camp, que tout ne soit que désordre et confusion. Pourtant, nous lisons encore dans les versets suivants que ces Hébreux, hors du camp, auraient des conducteurs appelés par Dieu, qui les guideraient et veilleraient sur eux pour le bien de leur âme. Ils se soumettraient à eux de bonne grâce (v. 17). Cela ne ressemble pas à du désordre !