Dieu est un “Dieu fidèle” (Deutéronome 32. 4), c’est l’un de ses caractères. Il ne change pas, toutes ses promesses s’accomplissent. C’est un rocher sur lequel le croyant peut s’appuyer en pleine confiance. À la suite de son Maître, le serviteur de Dieu est appelé à être stable, à demeurer ferme dans la foi, à être trouvé fidèle dans tout ce qui lui est confié.

On entend parfois cette idée reçue : il faut que tous obéissent pour qu’il y ait une vraie bénédiction, et si Dieu ne nous bénit pas, c’est à cause des personnes infidèles et incrédules dans l’assemblée. Ce principe n’est pas biblique. Il est vrai que l’infidélité de l’un aura des répercussions sur l’ensemble, mais de nombreux exemples illustrent aussi l’inverse : malgré une majorité refroidie, voire rebelle, un serviteur fidèle peut attirer la bénédiction sur l’ensemble. Il y a bien sûr le modèle du Seigneur Jésus : la désobéissance d’un seul, Adam, a conduit le monde dans le péché et dans la mort, mais par l’obéissance d’un seul juste et le don de sa vie, beaucoup sont rendus justes (voir Romains 5. 12-18). On peut citer Moïse, serviteur fidèle qui a intercédé pour le peuple idolâtre, et Dieu a fait grâce (Exode 32 et 33) ; ou le geôlier de la prison de Philippes qui, en se convertissant, a amené la bénédiction sur toute sa maison (Actes 16. 25-34).

C’est un enseignement pour nous. Souvent, nous regardons l’église locale, et nous la critiquons, nous la jugeons en pointant ses défauts : manque d’amour, orgueil, formes religieuses… N’adoptons pas ce genre d’attitude. Puisque tu vois ce qui est défaillant dans l’assemblée, puisque tu y es sensible, puisque Dieu te parle et que sa Parole te touche, alors sois celui qui est fidèle pour les autres, et alors Dieu aura pitié et bénira.

Que chacun de nous puisse dire au Seigneur : “Tire-moi”, et qu’ainsi, étant encouragés, “chacun par la foi qui est dans l’autre” (Romains 1. 12), il y ait ce résultat collectif : “nous courrons après toi” (Cantique des cantiques 1. 4).