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Le Seigneur est proche

Le chef des échansons conta son songe à Joseph, et lui dit : Dans mon songe, voici, un cep était devant moi, et sur ce cep, trois sarments ; et il était comme bourgeonnant : sa fleur monta, ses grappes produisirent des raisins mûrs ; et la coupe du Pharaon était dans ma main, et je pris les raisins, et les pressai dans la coupe du Pharaon, et je mis la coupe dans la main du Pharaon.
Genèse 40. 9-11
Le vrai cep

Neuf fois, dans l’Évangile de Jean, le Seigneur dit : “Moi, je suis” (6. 35 ; 8. 12 ; 10. 7, 14 ; 11. 25 ; 14. 6a, 6b, 6c ; 15. 1). Cette expression majestueuse exprime qu’il est Celui qui ne change pas. C’est ainsi qu’il se révèle à Moïse : “Je suis celui qui suis” (Exode 3. 14).

“Moi, je suis le vrai cep” (15. 1), a dit Jésus. Dans la Bible, le cep est mentionné pour la première fois dans le récit du rêve d’un échanson. Joseph est prisonnier en Égypte, avec un panetier et un échanson. L’échanson fait un rêve qu’il raconte ensuite à Joseph (Genèse 40).

Comme les deux brigands crucifiés à côté de Jésus, l’échanson et le panetier représentent l’humanité coupable tout entière. Crucifiés en même temps que Jésus, les deux malfaiteurs meurent à cause de leurs mauvaises actions. Contrairement à eux, Jésus “n’a rien fait qui ne doive pas se faire” (Luc 23. 41). De la même manière, l’échanson et le panetier subissent la juste punition des fautes qu’ils ont commises vis-à-vis de leur seigneur. Mais Joseph, lui, est en prison à cause de sa fidélité. Seul l’échanson sera sauvé ; le panetier est condamné. De même, seul un des deux brigands se repent et reçoit le pardon de ses péchés. En cela aussi, les deux officiers du Pharaon, comme les deux malfaiteurs, représentent l’humanité. Tous sont pécheurs, mais certains sont sauvés par grâce (l’échanson et le brigand repentant) et d’autres sont jugés (le panetier et l’autre brigand).

La première chose qu’évoque l’échanson en racontant son rêve à Joseph, c’est un cep qui était devant lui, un cep qui portait du fruit (Genèse 40. 9, 10). Le cep est une image de Christ, et les fruits nous font penser aux bénédictions acquises par la croix.

Le brigand repentant trouvera grâce auprès de Celui qui est crucifié à côté de lui ; ainsi, dans le rêve de l’échanson, la vision du cep portant des raisins mûrs lui annonce qu’il sera délivré, et même qu’il mettra “la coupe dans la main du Pharaon” (v. 11).

Le panetier, lui, est condamné. Si la croix offrant le salut à tous, sauve les uns, elle est aussi la condamnation de tous ceux qui restent fermés à la grâce de Dieu.

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