Le récit de l’Évangile de Matthieu précise que trois disciples ont été choisis pour voir, avant leur mort, une anticipation de la venue du Fils de l’Homme dans son royaume (16. 28 ; 17. 1). En Marc, il est décrit comme “le royaume de Dieu venu avec puissance”. Il n’y a pas de contradiction dans ces passages, mais simplement une insistance différente. En Marc, il est question de la puissance de son royaume, en contraste avec les puissances corrompues de ce monde. En effet, il n’y a pas de puissance sur la terre qui puisse être comparée avec la puissance du royaume du Fils de l’homme.

La pureté du Serviteur de Dieu, qui administrera le royaume, est également soulignée. Un fait particulier nous est présenté dans le récit de Marc : “ses vêtements devinrent brillants, d’une extrême blancheur, tels qu’aucun foulon sur terre ne peut ainsi blanchir” – le foulon était l’ouvrier qui foulait les tissus dans un bain approprié pour les blanchir. Ce qui frappe, ici, c’est que Marc porte une plus grande attention aux détails de la transfiguration des vêtements du Seigneur qu’à ceux de sa Personne. Cela correspond à l’Évangile qui présente Jésus comme le Parfait Serviteur. Celui qui a pris la forme d’un esclave est Celui devant lequel l’univers entier devra plier le genou (Philippiens 2. 7, 10).

Les vêtements sont souvent révélateurs de notre caractère et de notre manière de vivre. Le caractère du gouvernement du Seigneur Jésus est étudié et décrit par de nombreux prophètes, dont Ésaïe, lorsqu’il dit : “La justice sera la ceinture de ses reins, et la fidélité, la ceinture de ses flancs” (Ésaïe 11. 5). Le caractère de son gouvernement présente un contraste frappant avec ce qui prime aujourd’hui sous “les dominateurs de ces ténèbres” (Éphésiens 6. 12). La blancheur extrême de ses vêtements suggère qu’il n’y aura pas trace de péché dans l’administration de son royaume. Que son Nom en soit béni !