Banni dans l’île de Patmos et séparé de tous ses frères dans la foi, Jean éprouvait une grande souffrance. Cependant, malgré sa solitude, il n’était en aucune manière séparé de son Seigneur. Le premier jour de la semaine, le jour du Seigneur, il est élevé hors de lui-même par un effet particulier du Saint Esprit, et ainsi rendu capable de voir et d’entendre des choses célestes. Nous n’avons jamais eu besoin d’une telle action spéciale de l’Esprit, mais il est bon de nous rappeler que c’est par son action et son énergie ordinaires que nous discernons et entrons dans les choses de Dieu (voir 1 Corinthiens 2. 10-14).

Jean nous dit d’abord ce qu’il a entendu. Une voix puissante, pleine d’autorité, lui ordonne d’écrire ce qu’il va voir, et de l’envoyer à sept assemblées choisies dans la province d’Asie. Jean reçoit ainsi la Révélation (c’est la signification du mot Apocalypse) dont il doit rendre témoignage (Apocalypse 1. 1, 2). Il lui est dit que cette révélation doit être écrite “dans un livre”. Les hommes, dans leur désir de se débarrasser d’une révélation écrite de la part de Dieu, critiquent les Écritures, et accusent parfois de biblioâtrie ceux d’entre nous qui acceptent la Bible et la respectent comme étant la Parole de Dieu, comme si ce Livre devenait une idole pour nous. Ils aimeraient que nous considérions une révélation écrite comme étant tout à fait en dessous de la dignité divine. Le verset du jour montre que c’est bien Dieu lui-même qui a choisi de donner sa Révélation d’une manière écrite, en ce qui concerne l’Apocalypse, le dernier livre de la Bible. Concernant les premiers livres de la Bible, le Pentateuque, il avait aussi dit à Moïse : “Écris ceci pour mémorial dans le livre” (Exode 17. 14) ; plus tard, sur le mont Sinaï, il lui a donné les tables de pierre où se trouvait “l’écriture de Dieu, gravée sur les tables” (32. 16).

La Bible n’est donc pas pour nous un objet d’adoration en elle-même, mais, nous adorons Celui qu’elle nous révèle et qui a choisi de se révéler ainsi. C’est pour cela qu’elle nous est précieuse. Elle est parfaitement adaptée aux hommes à qui Dieu a donné la capacité de lire et d’écrire, et qui ont appris à transmettre la connaissance d’une génération à l’autre par le moyen de livres depuis des millénaires.

Les sept assemblées devaient avoir ce livre de l’Apocalypse comme aussi l’Église entière (que ces assemblées représentent symboliquement) à travers les siècles, jusqu’à la venue du Seigneur !