En climat tempéré, l’automne est en général une période agréable. La nature est également belle avec ses arbres revêtus de leur couleur rouge et or. Mais, finalement, les feuilles tombent, les arbres sont dépouillés, le sol est gelé – tout est gris et mort ! Aussi beau que puisse être l’automne, il annonce la venue inéluctable de l’hiver.

Dans la Bible, l’hiver évoque souvent un éloignement de Dieu, une absence de fruits : Dieu est rejeté !

Le prophète Jérémie avait averti fidèlement le peuple d’Israël que le jugement de Dieu allait tomber sur lui : les soldats du roi de Babylone étaient sur le point de venir. Israël devait se repentir et se soumettre à la volonté de Dieu. Malheureusement, il n’a pas écouté ! Au milieu de ce peuple, ceux qui étaient haut placés et qui gouvernaient à Jérusalem ont particulièrement endurci leur cœur.

Le roi Jehoïakim a montré son mépris pour les prophéties de Jérémie et envers Dieu, en découpant le rouleau où étaient écrites les paroles du prophète, et en jetant les morceaux au feu (v. 23-26). Ce geste impie s’est produit – et c’est remarquable – dans la maison d’hiver. Quel orgueil de penser qu’il pouvait détruire ainsi la Parole de Dieu ! C’est impossible. Dieu a donc redonné le même message à Jérémie : “Prends-toi encore un autre rouleau, et écris-y toutes les premières paroles qui étaient sur le premier rouleau” (v. 28). La Parole de Dieu ne peut pas être détruite ou annulée. Ce que Dieu a dit arrivera certainement (Matthieu 24. 35 ; Ésaïe 40. 8). Environ 2 600 ans plus tard, nous avons toujours le livre de Jérémie entre nos mains, mais où se trouve le roi Jéhoïakim ?

Ce geste du roi est d’autant plus grave que la loi de Moïse lui commandait de faire une copie de cette Loi. Il devait l’avoir auprès de lui, la lire tous les jours et lui obéir (Deutéronome 17. 18, 19). La manière dont le roi a agi ici est une image de ce qui va arriver : la Parole de Dieu va être rejetée par ceux qui sont les plus responsables, ceux qui devraient avoir le plus de respect pour elle. Néanmoins, quand “l’hiver” est là, la Parole de Dieu devient la ressource indispensable ; elle est appréciée par chaque croyant fidèle (voir 2 Timothée 3. 14-17).