Le Seigneur Jésus a beaucoup souffert à cause de la méchanceté des hommes. Cependant, le verset 24 nous parle de la souffrance infiniment plus grande qu’il a endurée quand il a été abandonné par Dieu. Il a profondément ressenti les souffrances physiques que les hommes ont osé lui infliger. Néanmoins, ces souffrances ne sont rien à côté de la douleur extrême qu’il a connue sous le jugement de Dieu lorsqu’il portait nos péchés.

Ce n’était pas son corps qui portait nos péchés, mais “lui-même” les a portés “en son corps sur le bois”. Il ne s’agissait pas seulement d’une souffrance physique : il a tout ressenti dans les profondeurs de son âme ! “S’il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence [ou : une descendance]” (Ésaïe 53. 10). L’âme est le siège des émotions : nous le voyons dans les paroles du Seigneur au jardin de Gethsémané : “Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort” (Matthieu 26. 38). Dans son âme sainte, il a ressenti une détresse infinie quand Dieu l’a abandonné. Et pourtant, c’était le seul moyen pour nous délivrer de notre culpabilité devant Dieu.

“Par la meurtrissure de qui vous avez été guéris”. Ces paroles ne décrivent pas ce que le Seigneur Jésus a connu quand les soldats l’ont frappé cruellement avec un fouet garni de clous. Ici sont évoqués les coups infiniment plus douloureux que le Seigneur a reçus de la part du Dieu saint. Aucun autre moyen n’était possible pour nous guérir du péché qui nous atteint et nous détruit tous. Nous sommes ainsi maintenant cette “semence” ou descendance (voir aussi Psaume 22. 30), résultant du fait que Jésus a livré son âme en sacrifice pour le péché ; nous sommes devenus, par pure grâce, des enfants de Dieu (Jean 1. 12).

Quel merveilleux Sauveur nous avons ! Que nos cœurs, en retour, débordent de reconnaissance et d’adoration ! Que notre désir soit de vivre “pour la justice”. Ne cherchons pas notre propre satisfaction (voir Romains 15. 1), mais ayons à cœur de plaire au Seigneur “à tous égards” (Colossiens 1. 10). L’apôtre Paul a dit : “Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi” (Galates 2. 20).