La Bible ne nous laisse aucun doute sur le fait que Moïse est un type, une image, de notre Sauveur ; Moïse lui-même le dit dans sa prophétie bien connue de Deutéronome 18 : “L’Éternel me dit : … Je leur susciterai un prophète comme toi” (v. 17, 18). Depuis le début, Dieu avait déjà le désir de susciter un grand sauveur pour le peuple d’Israël.

Dieu avait dit à Abraham que son peuple serait dans l’esclavage en Égypte pendant une période de 400 ans (voir Genèse 15. 13). Ce long temps est passé sous silence – nous savons seulement que le peuple de Dieu était dans l’affliction pendant la majeure partie du temps, dans la servitude et le dur esclavage sous les Égyptiens.

De manière semblable, 400 ans de silence se sont écoulés entre la fin de l’Ancien Testament et le début du Nouveau Testament : aucun prophète n’a parlé entre Malachie et Jean le Baptiseur. Pendant cette longue période, le peuple d’Israël a vécu de nouveau en esclavage, sous les Perses, les Grecs, et au moment où s’ouvre le Nouveau Testament, nous le trouvons sous le dur régime des Romains (voir Luc 2. 1).

Dans les livres de l’Exode et de Matthieu, nous trouvons des parallèles frappants :

– Le Pharaon a essayé de tuer tous les enfants mâles des Hébreux (Exode 1. 15, 16) ; à Bethléem, Hérode, le représentant de Rome, a voulu tuer tous les petits garçons de moins de deux ans (Matthieu 2. 16).

– Moïse a été sauvé et protégé par une princesse égyptienne ; Christ a été emmené en Égypte pour y être protégé !

– Ces deux enfants étaient destinés à être les libérateurs du peuple d’Israël. Et pourtant, ces deux libérateurs seront rejetés par le peuple qu’ils étaient venus sauver (Exode 2. 14 ; Jean 1. 11).

Il y a pourtant une grande différence entre les deux. Moïse n’était qu’un serviteur de Dieu, alors que Christ était Dieu lui-même (Hébreux 3. 2-6) ; Moïse a institué la fête de la Pâque (Exode 12), Jésus était l’agneau de la Pâque (1 Corinthiens 5. 7) !

Nous pouvons souligner l’immense grâce de Dieu qui se penche sur son peuple après 400 ans de silence – dus à son infidélité – pour leur envoyer un sauveur, ou le Sauveur. La grâce de Dieu ne se lasse pas !