Le Seigneur est proche
La relation entre l’apôtre Paul et Timothée était très particulière. Paul disait qu’il n’avait personne qui, comme Timothée, “soit animé d’un même sentiment” avec lui (Philippiens 2. 20). Dans sa dernière épître, Paul désirait beaucoup voir encore une fois son jeune compagnon d’œuvre (2 Timothée 1. 4 ; 4. 9).
Quand Paul et Timothée s’étaient quittés, il semble que Timothée avait pleuré. Pensait-il peut-être qu’il pourrait ne pas revoir son vieil ami ? Perdre ici-bas un compagnon d’œuvre, ou un père spirituel en qui l’on a confiance, fait souffrir.
D’après les lettres de Paul, il nous semble que Timothée avait une personnalité sensible et quelques problèmes de santé (voir 1 Timothée 5. 23). Paul le savait et essayait d’encourager Timothée. L’apôtre avait visiblement une constitution différente : ce n’est pas tout le monde qui est capable de travailler jour et nuit (1 Thessaloniciens 2. 9). Mais Paul n’était pas dur ou insensible. Il ne s’attendait pas à ce que les autres fassent comme lui. Et il n’a pas demandé à Timothée d’arrêter de pleurer. L’apôtre lui-même connaissait les pleurs (Actes 20. 19, 31 ; 2 Corinthiens 2. 4 ; Philippiens 3. 18). Paul sympathisait avec son jeune compagnon d’œuvre.
Paul avait toujours devant les yeux l’image de Timothée, comme celle d’un jeune homme triste. C’est pourquoi il désirait le revoir “afin d’être rempli de joie” (2 Timothée 1. 4). Mais ce souvenir conduisait aussi l’apôtre à prier pour Timothée “nuit et jour”. Et cela, non seulement à cause de ses larmes, mais parce qu’il désirait que Timothée “garde le bon dépôt” qui lui avait été confié (2 Timothée 1. 14), et qu’il puisse combattre “le bon combat de la foi” (1 Timothée 1. 18 ; 6. 12). En priant pour cela, Paul savait que le Seigneur garderait ses serviteurs dans toutes leurs circonstances.