Quand Dieu a parlé aux hommes en répétant leur nom, ils ont tous répondu. Le Seigneur Jésus est le seul dans l’Écriture qui s’est adressé à Dieu de cette manière, mais n’a pas eu de réponse. Nous avons à considérer ce grand fait avec crainte et respect : nous sommes, au sens figuré, “sur une terre sainte” et nous devons “ôter nos sandales” (voir Exode 3. 5).

Notre Seigneur a prononcé sept paroles lorsqu’il était cloué sur la croix. Il a crié “de jour et de nuit” (Psaume 22. 2) : de neuf heures du matin à midi ; puis, quand il y eut des ténèbres sur tout le pays, de midi à trois heures de l’après-midi, la “neuvième heure” pour les Juifs (Matthieu 27. 45). Le cri cité dans le verset du jour est au centre des sept paroles. À cause de tout ce qu’il implique, il est le seul qui soit rapporté deux fois dans la langue de l’époque, et il avait été prophétisé mot pour mot des siècles auparavant (Psaume 22. 1).

Notre Seigneur a souffert de la part des hommes pendant les trois premières heures, parce qu’il était juste. Il a souffert de la part de Dieu pendant les trois heures de ténèbres, parce qu’il portait “nos péchés” (1 Pierre 2. 24) ; il était réellement “fait péché pour nous” (2 Corinthiens 5. 21). Il a supporté la plénitude de la colère de Dieu dans une parfaite obéissance et en silence, s’oubliant lui-même. Quelles profondeurs de détresse notre Seigneur a alors traversées et ressenties quand il exprime ainsi toute son angoisse ! Puis, alors qu’il vide la coupe, les trois cris se suivent de près : “J’ai soif” (Jean 19. 28) ; “C’est accompli” (v. 30) ; “Père ! entre tes mains je remets mon esprit” (Luc 23. 46).

Il ne pouvait pas y avoir de bénédiction pour nous à moins que Dieu ne soit glorifié au sujet du péché. Tout ce qui était pour Dieu et pour l’homme dépendait de la Personne de notre Seigneur – et de lui seul. Les hommes qui entouraient la croix ne pouvaient pas saisir le sens de ses paroles (voir Matthieu 27. 47), mais nous trouvons nos délices en lui et en ce qu’il a fait. Dieu l’a entendu et lui a répondu “d’entre les cornes des buffles”, le lieu de la détresse extrême, symbole de la mort (Psaume 22. 21). Il est ressorti des ombres de la mort en résurrection, comme “la biche de l’aurore” (voir en-tête du Psaume 22) ! Si Jésus n’a pas reçu de réponse lorsqu’il était sur la croix, Dieu a exaucé sa prière en le sauvant hors de la mort (voir Hébreux 5. 7 et la note).

Oui, nous l’adorons, le louons et le bénissons !