Le Seigneur est proche
Lorsque le Seigneur parle de ses souffrances et de sa mort prochaine, Pierre lui dit : “Seigneur, Dieu t’en préserve, cela ne t’arrivera pas !” (Matthieu 16. 21, 22). Le Seigneur se retourne alors et le reprend : “Va arrière de moi, Satan” (v. 23). Il a identifié le sifflement du serpent sur les lèvres de son serviteur et ne l’a pas supporté un instant. Ce que disait Pierre était totalement faux, car Jésus voulait faire la volonté de son Père et “accomplir son œuvre” (Jean 4. 34).
Alors que l’heure de la croix approche, Christ prévient Pierre du danger en l’appelant par son nom d’origine qu’il répète – “Simon, Simon” –, et en disant : “Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler”. Il parle ainsi de tous les disciples, excepté Judas. Le blé parle d’abord du Seigneur (Jean 12. 24), mais Jésus emploie aussi cette image au sujet des disciples, montrant que par sa mort ils seraient un avec lui (Hébreux 2. 11). Ils sont à lui, et c’est cela qui les protège de l’Ennemi, et non pas une force naturelle qui serait en eux.
Mais quand le Seigneur dit : “J’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas”, il parle de Pierre lui-même.
Par son intercession puissante, le Seigneur a préservé Pierre de tomber dans le désespoir : lorsque son disciple l’a renié, le regard que Jésus a porté sur lui a touché sa conscience (Luc 22. 61).
Que par cette expérience de Pierre nous puissions apprendre à écouter le Seigneur, qui connaît tout, et à ne pas nous confier “dans la chair” (Philippiens 3. 3), c’est-à-dire ce que nous sommes par nature, avec nos propres forces.