Le Seigneur est proche
Cette scène présentant le Seigneur Jésus au jardin de Gethsémané est incompréhensible pour nos esprits limités. Elle met en lumière, comme peut-être rien d’autre ne le pourrait, la réalité de son humanité et son horreur absolue du péché.
Il avait pris un corps d’homme afin d’être “la propitiation pour nos péchés” (1 Jean 4. 10), c’est-à-dire accomplir ce qui était nécessaire pour que nos péchés soient effacés devant Dieu. Mais alors qu’approchait l’heure sombre où le poids du péché du monde pèserait sur lui, son âme sainte reculait devant la terrible épreuve. Il fait alors cette prière ardente : “Père, pour toi tout est possible ; fais passer cette coupe loin de moi” (Marc 14. 36). Mais sa volonté humaine était absolument soumise à la volonté divine, comme le montrent ces mots : “S’il n’est pas possible que ceci passe loin de moi sans que je le boive, que ta volonté soit faite” (Matthieu 26. 42).
Dans ce jardin, la question du salut pour des hommes perdus a été réglée pour toujours : notre Seigneur a accepté d’entrer dans la mort et de boire la coupe amère de la colère divine contre le péché – il n’y avait aucun autre moyen de nous sauver.
L’heure et la coupe sont synonymes. Cette heure avait été continuellement devant le Seigneur depuis qu’il était venu dans le monde. C’était l’heure où il donnerait sa vie “en rançon pour un grand nombre” (Marc 10. 45). Nous devons être conscients que ce n’était pas une chose facile pour Jésus, dans son humanité, de faire ce sacrifice suprême. Cela impliquait des circonstances et des conditions que Celui qui était saint ne pouvait contempler qu’avec horreur. En pensant à cette angoisse de Jésus dans le jardin, essayons de nous représenter un peu ce que cela signifiera, pour les pécheurs qui ne se seront pas repentis, de tomber entre les mains du Dieu vivant (Hébreux 10. 31) ! Que cela nous stimule à leur présenter ce “si grand salut” (Hébreux 2. 3) qui a coûté si cher à notre Sauveur !