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Le Seigneur est proche

Les jours de nos années montent à soixante-dix ans, et si, à cause de la vigueur, ils vont à quatre-vingts ans, leur orgueil encore est peine et vanité ; car notre vie s’en va bientôt, et nous nous envolons.
Psaume 90. 10
70 ou 80 ans ?

Comment Moïse, qui a vécu jusqu’à 120 ans (Deutéronome 34. 7), peut-il limiter la vie humaine à 70 ou 80 ans ? Ce verset embarrasse certains croyants, d’autant plus qu’avec l’allongement de la durée de vie, nous connaissons tous plusieurs personnes ayant largement dépassé les 80 ans. En effet, ce verset est incompréhensible si nous le lisons sans percevoir le riche enseignement spirituel et moral qu’il contient. Le Seigneur a souvent invité les siens à élever leurs pensées au-dessus des considérations naturelles et matérielles pour les fixer sur leur aspect moral et spirituel (voir Jean 6. 63). Dans le Psaume 90, Moïse rapporte humblement son expérience personnelle.

À 40 ans, il était rempli d’illusions sur ses propres capacités à délivrer son peuple de l’esclavage de l’Égypte. On le voit ainsi tuer de sa propre initiative un Égyptien qui maltraitait un Hébreu, ce qui l’obligera à fuir la colère du Pharaon dans le désert (Genève 2. 11-14 ; Actes 7. 23-28). Là, jusqu’à l’âge de 80 ans, il est berger, métier particulièrement méprisé par les Égyptiens qui l’avaient éduqué (Genèse 46. 34).

À 80 ans, Moïse est un homme brisé, sans illusion sur lui-même ni sur ses prétendues capacités. Sa chair est ainsi mise dans la mort, et c’est ce qu’il évoque dans le verset du jour. Humblement, il parle de l’orgueil tenace qui peut nous accompagner pendant 80 ans. Moïse est maintenant mûr pour que l’Éternel l’emploie avec une autre énergie que sa vigueur naturelle. C’est à ce moment que Dieu le rencontre dans la flamme du buisson ardent de feu (Exode 3. 2-6).

Moïse semble dire qu’en 70 ans d’existence, on devrait apprendre la vanité de la nature de l’homme. En même temps, il confesse qu’il a fallu 10 ans de plus pour que soient brisées toutes ses illusions et ses prétentions. Que le Seigneur nous donne de ne pas attendre d’avoir 70 ans, ou même 80, pour comprendre que l’homme dans la chair a été entièrement condamné à la croix du Seigneur. Dieu ne peut rien faire de l’homme naturel, sinon le briser. Qu’à la lumière du Nouveau Testament, ce verset du Psaume 90 prenne tout son sens pour chacun de nous, afin que la vie de Dieu puisse s’épanouir en nous et que notre chair soit tenue dans la mort.

“Portant toujours, partout, dans le corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, aussi, soit manifestée dans notre corps” (2 Corinthiens 4. 10).

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