Le Seigneur est proche
À l’époque de Jérémie, c’était la coutume pour les Juifs de visiter la famille d’une personne décédée et de rompre le pain et de boire une coupe de vin avec elle. On faisait alors l’éloge funèbre du défunt et on consolait les membres de la famille en deuil en partageant ce repas. Jérémie ne devait pas manger de ce repas de funérailles, en signe du moment où les Babyloniens envahiraient le pays et où il n’y aurait plus personne pour pleurer les morts, ni “mener deuil sur eux” (v. 5) – même s’il s’agissait de la mort d’un père ou d’une mère.
Cette pratique (rompre le pain dans la maison de lamentation) pourrait être ce que le Seigneur Jésus présentait aux disciples d’une manière nouvelle et vivante durant sa dernière nuit avec eux avant la croix. Cette coutume devait être familière pour les disciples, mais pendant le repas de la Pâque le Seigneur Jésus lui a donné une nouvelle signification plus profonde. En Luc 22. 15-18, nous voyons le Seigneur partager le repas de la Pâque. Ensuite, il change le rite de cette fête en rendant grâces pour le pain et le vin (v. 19, 20). Il a combiné les éléments du “pain d’affliction” et de la Pâque, pour introduire la Cène du Seigneur. C’était ainsi une grande transformation.
Le mot utilisé pour décrire la coupe de “bénédiction” (1 Corinthiens 10. 16) signifie parler en bien de, c’est-à-dire célébrer avec louange par des actions de grâces. Par ailleurs, ce mot est aussi celui duquel l’expression éloge funèbre dérive. On fait parfois l’éloge funèbre de défunts qui ne le méritent pas du tout. Mais Christ est digne de toute la louange et de profondes actions de grâces quand nous contemplons sa mort pour nous, lorsque nous rompons le pain et que nous buvons la coupe.