Le Seigneur est proche
Le peuple d’Israël devait passer par Édom pour atteindre la terre promise, image du voyage que nous accomplissons dans ce monde. Moïse dit que les fils d’Israël ne passeront pas par les champs, ni par les vignes, et qu’ils ne boiront pas l’eau d’Édom. Que peuvent signifier ces images pour nous aujourd’hui ?
Nous vivons dans un monde christianisé (Édom était aussi fils d’Isaac), mais qui devient souvent hostile à la foi. Il faut pourtant bien le traverser. Les champs d’Édom sont l’image de nos occupations professionnelles. Les vignes représentent ce qui offre la joie : les distractions et les loisirs, par exemple. L’eau des puits d’Édom peut être l’image de ce qui répond aux aspirations humaines, aux grandes causes dont l’homme a besoin pour se réaliser. Le monde propose de nous occuper, à chaque instant de notre vie, avec son eau, ses vignes ou ses champs. Ce sont des occupations toutes légitimes, mais la question que soulève ce passage, c’est de savoir où nous allons mettre notre cœur. Ces choses-là remplissent-elles notre vie ? Dans ce cas, elles nous ralentiront dans notre marche, et finiront même par nous fixer dans ce pays qui n’est pas le nôtre. “Je passerai avec mes pieds”, propose Israël. Le danger était de passer avec son cœur ou avec ses yeux ; mais nos cœurs sont ailleurs, notre tête est déjà dans le ciel.
Moïse propose qu’ils restent sur “le chemin du roi”. Jésus, le roi rejeté, a lui aussi marché dans ce pays et y a travaillé ; il a mangé chez des pécheurs et a eu des contacts avec eux : il ne parlait pas qu’aux gens recommandables ! Il est notre modèle pour être dans le monde sans être du monde (voir Jean 17. 14).
Le monde est attirant à tout âge de la vie. Que faire ? Prendre la résolution de ne plus être attiré par lui ? Ce serait bien en vain.