Un changement très intéressant apparaît ici dans l’ordre du temps. L’année civile se déroule suivant son cours ordinaire lorsque l’Éternel l’interrompt pour son peuple ; ainsi, en principe, il leur enseigne qu’ils doivent commencer une nouvelle ère dans sa compagnie. La partie antérieure de leur histoire doit être ainsi considérée comme vide. La rédemption doit constituer pour eux le premier pas dans la vie réelle.

Cela nous enseigne une vérité très claire. La vie d’un homme ne compte pas, en réalité, jusqu’à ce qu’il commence à marcher avec Dieu, dans la connaissance d’un plein salut et d’une paix assurée par le sang précieux de l’Agneau. Jusqu’à ce moment-là, il est, selon le jugement de Dieu et d’après le langage de l’Écriture, “mort dans ses fautes et dans ses péchés” et “étranger à la vie de Dieu” (Éphésiens 2. 1 ; 4. 18). Toute son histoire est une page blanche, même si, selon le jugement de l’homme, elle a peut-être été constamment une scène d’activité trépidante.

Lorsque tout ce qui attire l’attention de l’homme du monde (les honneurs, les richesses, les plaisirs, les attraits de la vie) est examiné à la lumière du jugement de Dieu et pesé dans la balance divine, on se rend compte que tout cela n’avait pas beaucoup de valeur. “Celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie” (Jean 3. 36). Les hommes parlent de voir la vie lorsqu’ils font leur entrée dans la société où ils cherchent à avoir une bonne place, quand ils voyagent d’un bout à l’autre de la terre pour voir tout ce qui est à voir ; mais ils oublient que le seul chemin réel, le seul chemin divin pour voir la vie, c’est de croire au Fils de Dieu.

Comme les gens pensent peu à cela ! Ils s’imaginent que la vraie vie se termine quand un homme devient chrétien ; en vérité, et en réalité, la Parole de Dieu nous enseigne que c’est seulement alors que nous pouvons voir la vie, “saisir ce qui est vraiment la vie” (1 Timothée 6. 19), et que nous goûtons au vrai bonheur.