Le Seigneur est proche
Ce qui porte le nom de Christ et devait être un témoignage de lui sur la terre – “l’assemblée du Dieu vivant” (1 Timothée 3. 15) – devient un témoignage de la propre misère de l’Église, et ferme la porte à Christ, le laissant dehors. C’est le constat que doit faire le Seigneur en s’adressant à l’assemblée à Laodicée (Apocalypse 3. 14-22). Dans l’état où se trouve Laodicée, nous pouvons voir l’aboutissement de ce qui a commencé à Éphèse (2. 4, 5). Le Seigneur annonce ainsi le déclin du témoignage de l’Église sur la terre. Celui-ci commence par l’abandon du “premier amour” pour le Seigneur Jésus, et aboutit finalement à l’indifférence totale pour Christ dans une Église qui est bien contente de l’avoir derrière la porte. La dernière étape de la chrétienté, indifférente et insensible, semble presque pire que la dernière étape du judaïsme qui, dans sa haine, a cloué Jésus Christ sur une croix.
De même que Christ s’est attardé sur le judaïsme corrompu en versant des larmes (voir Luc 19. 41, 42), il se tient à la porte de la chrétienté : il attend avec une patience infinie que parmi ceux qui se disent chrétiens, l’un ou l’autre écoute son appel et lui ouvre la porte. Pour la grande masse de la chrétienté, il n’y a plus d’espoir ; elle est sur le point d’être vomie de sa bouche (Apocalypse 3. 16) ; mais jusqu’à ce que cet acte solennel du rejet final se produise, il y a encore cette invitation pleine d’amour, adressée à celui qui écoutera la voix de Christ.
Y aurait-il quelqu’un dont la conscience a été atteinte par ce que dit le Seigneur à la chrétienté, quelqu’un qui a été éveillé par ses avertissements, qui a écouté ses conseils et a été touché par son amour ? Qu’il ouvre sa porte, et Christ entrera chez lui, et soupera avec lui, et lui soupera avec Christ.