L’attitude du chrétien à l’égard des autorités doit être, en un mot, la soumission. Nous devons éviter de “résister aux autorités” (v. 2), c’est-à-dire de nous opposer à elles. Pourquoi ? Il est important d’en comprendre la raison : les autorités “qui existent sont établies par Dieu” ; il s’agit d’une institution divine, et s’y opposer c’est donc s’opposer au Dieu que nous sommes censés représenter, et mériter son jugement. Dans ces versets 1 à 7 de Romains 13, les autorités sont vues selon la pensée divine, plutôt que selon les façons de voir actuelles et la manière dont elles agissent.

Il est vrai que nous pouvons souvent constater une triste parodie de l’autorité dans ce monde, mais cela n’est pas une raison pour ne pas nous y soumettre. Nous devons nous rappeler que, lorsque l’Épître aux Romains a été écrite, Néron venait d’être établi sur le trône impérial à Rome ; l’apôtre Paul, auteur de cette lettre, allait bientôt souffrir aux mains des autorités religieuses à Jérusalem et serait plus tard condamné à mort par le tribunal de l’empereur romain. C’est dans ce contexte qu’il a enseigné cette soumission aux autorités “qui existent”.

En lisant le livre des Actes, notons comment, dans certaines situations (23. 5 ; 26. 25), Paul a mis en pratique ce qu’il enseigne en Romains 13. Un seul cas nous dispense de la soumission demandée ici : c’est lorsque la soumission aux autorités entraîne la désobéissance à Dieu. Alors nous devons obéir à la plus haute autorité : comme Pierre l’a dit, “il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes” (Actes 5. 29).

Nous pouvons nous sentir parfois désorientés face aux gouvernements qui existent dans le monde actuel. Sous couvert de liberté, des tyrannies et des atrocités pires que celles qu’ont décrétées les despotes de l’Antiquité peuvent se mettre en place. Mais si nous regardons à Dieu et à sa Parole, tout devient simple. Nous ne sommes pas établis dans le monde pour faire ou défaire des gouvernements, mais pour chercher les intérêts de notre Seigneur. Aussi devons-nous rendre tout l’honneur qui convient aux autorités “qui existent”, quelles qu’elles soient, et leur être soumis.