Paul avait exhorté Tite à “annoncer les choses qui conviennent au sain enseignement” à la fois aux vieillards et aux femmes âgées (Tite 2. 1-5). Les femmes âgées devaient instruire les jeunes femmes quant à la volonté de Dieu pour leur vie quotidienne. Ce n’était pas à un frère comme Tite d’enseigner les jeunes sœurs ; cette responsabilité est du ressort des sœurs plus âgées. Le Seigneur confie aux frères et aux sœurs des services différents et spécifiques qui ne sont pas interchangeables.

Tite devait plutôt enseigner les jeunes hommes et les esclaves. “Agir sagement [ou être sobre d’esprit]” n’exclut pas d’avoir de l’humour. Mais un croyant ne devrait jamais perdre de vue que la vie est quelque chose de sérieux, car elle n’a que deux issues possibles. Sa façon de vivre doit être en adéquation avec ce qu’il cherche à enseigner, car il y a une bonne part de vérité dans la vieille citation : Ce que tu es crie tellement fort que je ne peux pas entendre ce que tu dis.

“Venez après moi, et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes”, a dit notre Seigneur à des pêcheurs qu’il appelait à son service (Matthieu 4. 18, 19). Ils seraient avec lui jour et nuit pendant les trois prochaines années. Ils écouteraient ses paroles et seraient témoins de toutes ses actions ; ils observeraient sa vie pleinement dépendante de son Père, et apprendraient de lui.

Tite aurait à travailler avec des hommes et des femmes de tous âges et de toutes classes sociales, parfois avec des situations difficiles. Sa vie exemplaire lui permettrait de parler, exhorter et même reprendre, si c’était nécessaire, avec toute autorité pour commander. C’est là un point essentiel de l’autorité morale : vivre comme un modèle pour tous, dans la douceur et l’humilité, est une nécessité absolue pour exercer sur le peuple de Dieu une autorité quelconque.