Le Seigneur est proche
C’était la deuxième fois que les fils d’Israël se disputaient avec Moïse à cause du manque d’eau : la première fois, c’était juste après la sortie d’Égypte (voir Exode 17. 1-7), et la deuxième, ici, peu avant la fin du voyage dans le désert. Dans les deux occasions, il fallait utiliser un bâton et un rocher. Pourtant les deux épisodes sont radicalement différents. Dans un cas, il fallait frapper le rocher, et dans l’autre, il fallait lui parler. La sévérité de la punition que Moïse s’attire en frappant le rocher, alors qu’il aurait dû lui parler, montre l’importance de ces symboles.
La première fois, l’Éternel commande à Moïse d’utiliser son propre bâton, avec lequel il avait frappé le Nil pour en changer les eaux en sang (Exode 7. 19, 20 ; 17. 5). Avec ce bâton qui symbolisait le jugement, Moïse frappe le rocher à Horeb (qui signifie lieu désolé) et l’eau en jaillit pour que le peuple puisse boire. Il est dit : “Ils buvaient d’un Rocher spirituel qui les accompagnait : et le Rocher était le Christ” (1 Corinthiens 10. 4). Cet épisode a une signification symbolique bien précise : il annonce le moment où, sur la croix, Christ serait frappé par Dieu à cause de nos péchés.
Mais le “Rocher”, Christ, ne devait être frappé qu’une seule fois. C’est pourquoi, ici, Dieu avait demandé à Moïse de prendre le bâton d’Aaron, et pas du tout dans l’intention de frapper le rocher une deuxième fois. Ce bâton, après avoir miraculeusement bourgeonné, était conservé dans le sanctuaire “devant l’Éternel” (Nombres 17. 10 ; 20. 9) ; il représentait le sacerdoce actuel, dans la gloire, de Christ ressuscité – symbolisé par l’amandier, premier arbre à fleurir au printemps, lorsque la vie apparaît après la mort apparente de l’hiver. Moïse devait le prendre et parler au rocher, au lieu de le frapper.