Le Seigneur est proche
Un centurion romain envoie des anciens des Juifs demander au Seigneur de guérir son esclave malade. Pour ces hommes, le centurion est “digne” que Jésus réponde à sa demande. En nous attribuant des mérites en fonction de ce que nous croyons avoir fait pour le Seigneur, ne pensons-nous pas aussi être digne de quelque chose ? Nous oublions que c’est Dieu qui a opéré en nous “et le vouloir et le faire” (Philippiens 2. 13). Parfois, comme ces Juifs, nous avons une très grande considération pour certains de nos frères ou sœurs ; nous risquons alors d’être un piège pour eux en les mettant sur un piédestal, alors que le Seigneur nous aime tous de la même manière. Cela peut les inciter à avoir une haute pensée d’eux-mêmes, alors que nous sommes prévenus de ce danger : “Je dis à chacun… de ne pas avoir une haute pensée de lui-même, au-dessus de celle qu’il convient d’avoir” (Romains 12. 3) ; “ayez une même pensée les uns envers les autres” (v. 16) ; “que les membres aient un égal soin les uns des autres” (1 Corinthiens 12. 25). Chacun est précieux aux yeux de Dieu et il désire que chacun ait une marche soigneuse dans tous les détails de sa vie.
La réaction du centurion est très belle : il dit deux fois qu’il ne mérite rien, qu’il n’est pas digne (v. 6, 7). Il reconnaît la puissance de la grâce dont il est l’objet. Comme lui, nous n’avons aucune dignité à faire valoir ; notre dignité vient de Dieu – de “sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé” (Éphésiens 1. 6). Le Seigneur admire l’attitude du centurion, et c’est ce qu’il aime voir en nous : réaliser que
Dans ce récit, nous voyons aussi que les Juifs veulent dicter à Jésus ce qu’il doit faire. N’inversons pas les rôles, nous ne sommes que des créatures de Dieu. “Dieu est dans les cieux, et toi sur la terre”, dit Salomon (Ecclésiaste 5. 2). Dieu attend de nous l’obéissance, même si nous ne comprenons pas toujours sa volonté. La pensée de Dieu révélée dans la Bible a des droits absolus sur nos cœurs : nous avons été “élus… pour l’obéissance” (1 Pierre 1. 2).
“Esclaves, obéissez en toutes choses… en simplicité de cœur, craignant le Seigneur” (Colossiens 3. 22). Comme esclaves de Christ, c’est en ayant cette crainte de Dieu dans nos cœurs que nous pourrons le glorifier. Notre Seigneur aime que nous ayons un cœur simple, qui ne calcule pas, toujours disposé à lui obéir pleinement.