Le Seigneur est proche
Comme le fait remarquer ce proverbe, un fermier qui n’a pas de bœufs aura toujours des boxes parfaitement propres dans son étable. On peut trouver cette idée plutôt attrayante quand on commence à y réfléchir. En effet, personne n’aime nettoyer les saletés de quelqu’un d’autre. Pourtant le but du fermier n’est pas d’avoir des boxes propres, mais une ferme productive. Il acceptera donc volontiers d’avoir à effectuer le travail de nettoyage de sa ferme, puisque sa croissance et sa productivité dépendront de la présence de bêtes dans l’étable. L’abondance du revenu est dans la force du bœuf !
Ce proverbe nous apprend quelque chose d’important concernant nos relations les uns avec les autres, aspect souvent souligné dans le Nouveau Testament par l’expression “l’un l’autre”.
Dans une assemblée locale de chrétiens, cette vérité est très forte. Si nous voulons que le Seigneur nous fasse augmenter en nombre, sommes-nous prêts à expérimenter de nouvelles difficultés ? Si nous souhaitons que nos compagnons chrétiens grandissent spirituellement, sommes-nous prêts à anticiper le désordre qui pourra apparaître en cours de route ? L’apôtre Paul s’est investi personnellement pour les autres. Aussi ressentait-il tous les jours l’effort que lui demandaient ces soins intensifs pour toutes les assemblées (2 Corinthiens 11. 28). Aurait-il voulu échanger cet effort contre plus de simplicité et de solitude ? Non ! Il travaillait sérieusement, souhaitant voir se former les caractères de Christ dans chaque croyant (voir Galates 4. 19).
Plus nous allons interagir les uns avec les autres, plus nous connaîtrons de difficultés dans notre vie ; mais les bénéfices d’une croissance et d’une progression qui honorent Dieu dépassent largement les avantages plutôt inutiles d’une étable bien propre, mais sans activité.