À ceux qui l’entouraient, l’apôtre Paul pouvait dire du fond du cœur qu’il leur souhaitait d’être comme lui, à part ses chaînes. Il se sentait poussé à dire ce qu’il éprouvait, à exprimer ce qui se passait dans un cœur qui appréciait d’être dans la présence de Dieu. Son âme était si heureuse qu’il voulait partager avec d’autres ce qu’il réalisait pleinement lui-même. La joie est toujours remplie de bonne volonté ; la joie divine est pleine d’amour. Mais nous apprenons quelque chose de plus : le souhait de l’apôtre montre ce qui se passait dans son cœur, malgré les circonstances. Bien qu’il soit en prison depuis au moins deux ans, il était profondément heureux. Il pouvait lui-même en donner la raison. Il souhaitait simplement que tous ceux qui l’entendaient, même le roi Agrippa, soient comme lui, à l’exception des chaînes.

Tel est l’effet du bonheur extraordinaire qui remplit l’âme de celui qui croit au Seigneur Jésus et accepte pleinement ce qu’il dit. Ce croyant possède une joie qui devrait le satisfaire entièrement ; elle s’accompagne toujours de l’amour qui conduit à désirer la même bénédiction pour les autres.

Nous remarquons aussi, dans cette scène, que les circonstances extérieures ne peuvent pas altérer la joie du croyant : une fontaine de joie jaillit dans le cœur. La situation de l’apôtre n’était pas faite pour lui procurer de la joie ! Depuis longtemps, il savait que des chaînes et des épreuves l’attendaient, mais aucune de ces difficultés ne le troublait. Il pouvait dire aux anciens d’Éphèse : “Je ne fais aucun cas de ma vie, ni ne la tiens pour précieuse à moi-même, pourvu que j’achève ma course et le service que j’ai reçu du Seigneur Jésus pour rendre témoignage à l’évangile de la grâce de Dieu” (Actes 20. 24).