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Le Seigneur est proche

La Loi a été notre conducteur jusqu’à Christ, afin que nous soyons justifiés sur la base de la foi ; mais, la foi étant venue, nous ne sommes plus sous un conducteur, car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le Christ Jésus.
Galates 3. 24-26
La relation du croyant comme fils avec le Père

Les croyants de Galatie avaient écouté de faux docteurs prétendant qu’il fallait, en plus de la foi en Christ, observer encore certaines prescriptions de la Loi. C’est pourquoi l’apôtre Paul explique soigneusement aux Galates en quoi la Loi a été utile et pourquoi nous ne sommes plus sous la Loi.

Avant que la foi ne vienne, la Loi avait la fonction d’un “conducteur jusqu’à Christ”. Le terme “conducteur” peut aussi être traduit par éducateur : dans les nobles familles romaines, les enfants étaient placés sous l’autorité d’un précepteur qui les enseignait et les menait à la maturité. C’est là le rôle de la Loi : nous amener à un nouvel état de relation avec Dieu, introduit par Christ. Dieu a envoyé son Fils, né sous la Loi, afin que tous puissent avoir avec Dieu une relation de fils par l’adoption, que nous soyons juifs ou non. Maintenant que la foi est venue, le “conducteur” a achevé son service : “nous ne sommes plus sous un conducteur”, sous la Loi. “Nous”, ce sont les Juifs – comme Paul, l’auteur de l’épître – qui avaient appris à connaître les rigueurs de la Loi avec ses tu dois et tu ne dois pas. Le résultat de la venue de Christ, c’est que non seulement nous (les Juifs), nous recevions l’adoption, mais que désormais vous aussi (qui n’êtes pas juifs), vous soyez reconnus comme des fils. Et parce qu’il en est ainsi désormais, nous (tous ensemble) pouvons crier, comme Jésus : “Abba, Père” (Galates 4. 6) !

Ainsi, la Loi étant désormais mise de côté, nous jouissons tous d’une nouvelle relation en devenant des fils adoptés. L’adoption était aussi une pratique bien connue des Romains, et extrêmement courante : il n’était pas rare qu’un esclave soit affranchi et adopté par son maître. Une adoption est donc accordée comme un don, contrairement à la filiation, qui est le résultat d’une naissance. Les droits, les responsabilités, et l’héritage liés à la position que les enfants ont par naissance dans le cadre de la filiation, sont un privilège donné à ceux qui sont reconnus comme fils dans le cas de l’adoption. C’est pourquoi l’expression d’intimité “Abba, Père” n’est employée que par des fils qui prient le Père en ayant pleine conscience de la valeur de cette relation qu’ils ont avec lui. “Dieu a envoyé son Fils… afin que nous recevions l’adoption [la position de fils comme don]. Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : “Abba, Père” (4. 4-6).

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