Au début des années de sécheresse, l’Éternel avait ordonné à Élie : “Va-t’en d’ici… et cache-toi”. Maintenant, il lui dit : “Va, montre-toi… et je donnerai de la pluie sur la face de la terre”. Il y a un temps pour se cacher et un autre pour se montrer. Il y a un temps pour proclamer la parole de Dieu “sur les toits” (Matthieu 10. 27) et un autre pour se retirer à l’écart, dans un lieu désert, afin de se reposer (voir Marc 6. 31). Il y a un temps pour traverser la terre, comme “inconnus”, et un autre pour se mêler aux hommes, comme “bien connus” (2 Corinthiens 6. 9).

De tels changements sont la part habituelle de tous les vrais serviteurs de Dieu. Jean le Baptiseur s’est trouvé dans le désert de Judée, comme “inconnu”, jusqu’au jour de sa manifestation au peuple d’Israël, comme “bien connu”. Quelque temps après, il se retire. Il s’éloigne des regards des hommes, à cause de la présence de Celui dont il pouvait dire : “Il faut que lui croisse et que moi je diminue” (Jean 3. 30). Cette belle attitude d’esprit, qui sait quand il faut se mettre en avant et quand il faut s’effacer, trouve sa plus parfaite expression dans le chemin du Seigneur lui-même. Il pouvait rassembler la ville tout entière à la porte de la maison où il était, comme “bien connu” (Marc 1. 32-34). Il pouvait ensuite se lever de bon matin, longtemps avant le jour, pour aller prier dans un lieu désert, “comme inconnu” (v. 35).

Si le serviteur désire obéir sans raisonner, il faut qu’il soit humble d’esprit et qu’il ait une grande confiance en Dieu. Il pourra ainsi discerner ce qu’il doit faire et le chemin où il doit se trouver. La foi d’Élie était grande, elle lui a permis de se laisser conduire ainsi. Sans élever la moindre objection, il va “se montrer à Achab” (1 Rois 18. 2). Il avait été formé dans le secret ; il a pu faire ce que Dieu lui demandait, au moment convenable.